Cinéaste culte du fantastique espagnol des 70's (on lui doit notamment "La Résidence" et "Les Révoltés de l'an 2000"), Narciso Serrador fut le créateur en 1966 de l'anthologie "Historias para no dormir". Logique donc que le producteur-mogul Julio Fernandez fasse appelle à lui pour superviser, 30 ans plus tard, la nouvelle série, cette fois-ci intitulée "Peliculas para no dormir".
Logique également que le cinéaste s'attribue la réalisation de l'un des six épisodes, aux côtés de Jaume Balaguero, Alex De La Iglesia, Paco Plaza, Enrique Urbizu et Mateo Gil, pour qui il fait ici office de parrain.
Mais autant le dire de suite, Serrador n'a pas le talent de ses cadets (on est loin des jouissifs épisodes de Balaguero et De La Iglesia). Son histoire d'avortement crapuleux sous l'ère Franco a beau bénéficier d'une photographie magnifique (rarement le terme gothique aura été aussi adapté), d'actrices convaincantes et d'une ambiance dépressive à souhait (!), "La faute" ne décolle jamais, la... faute (!!) à une absence de fantastique plus que préjudiciable et à un plan final assez nauséeux (il serait pas un réactionnaire le Serrador ?).
Pas complètement raté donc, cet épisode ne convainc pourtant aucunement. Dommage, d'autant que les opus énervés des deux génies sus-cités donnaient envie d'en voir plus !
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