Bob Clark, récemment décédé, est surtout connu pour avoir deux films-phare du cinéma d’épouvante des années 1970 : l’excellent Black Christmas et le génial Le mort-vivant. En 1981, il réalise Porky’s, film au succès phénoménal qui est le précurseur des teen movies produits en série dans les années 1980-90.
Porky’s s’intéresse au quotidien de jeunes adolescents préoccupés par une seule chose : le sexe. Doté d’un humour potache très gras mais souvent très amusant, le film n’a pas d’autre prétention que divertir.
Clark en profite pour décrire toute une galerie de personnages hauts en couleur : une professeur de gymnastique obèse obsédée par la propreté, une autre professeur de danse (interprétée par une toute jeune et dénudée Kim Cattrall, l’une des héroïnes de la série culte Sex and the city) qui ne cesse de crier lorsqu’elle fait l’amour, un vieux proviseur sénile et dépassé par les évènements,… Que ce soit les élèves ou les professeurs, tous ne pensent qu’au sexe. En filigrane, Clark dénonce (légèrement) le racisme et l’antisémitisme qui sévissent au sein de l’école et critique férocement le rigorisme.
Mais le film est surtout une pochade délirante, dotée d’un rythme frénétique où les gags énormes se succèdent sans interruption et qui culmine dans une scène finale assez destructrice et jubilatoire.
Au final, Porky’s est un métrage particulièrement sympathique qui a ouvert la voie du teen movie aux Etats-Unis et qui a inspiré des films récents comme les American Pie, qui ne possèdent hélas pas la sincérité touchante du film de Bob Clark.
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