Réalisé en 2004 par l’inégal Robert Harmon, auteur du célèbre et génial Hitcher, thriller culte avec Rutger Hauer datant de 1986, Highwaymen est une excellente surprise.
Véritable western urbain haineux et sans concession, bénéficiant d’une formidable utilisation des grands espaces américains, Highwaymen décrit la traque sans merci d’un psychopathe du volant nommé Fargo (interprété par un hallucinant Colm Feore) qui tue des jeunes femmes en leur fonçant dessus avec son bolide et d’un ancien médecin nommé Rennie (Jim Caviezel, très bien) dont la femme a été tuée par Fargo et dont la vengeance est devenue une obsession.
Molly (la belle Rhona Mitra), seule rescapée de Fargo, va alors se retrouver au cœur d’un fantastique duel motorisé.
Filmé au ras du bitume et d’une violence implacable, Highwaymen ne ménage pas son spectateur et offre un spectacle particulièrement jouissif. Les poursuites sont d’une efficacité redoutable et donnent un rythme frénétique à ce thriller méconnu.et survitaminé qui a très certainement inspiré l’excellent Boulevard de la mort de Tarantino.
Par ailleurs, Highwaymen donne naissance à un impressionnant psychopathe : Fargo, armé de sa Cadillac, fait littéralement corps avec celle-ci et sillonne les routes américaines tel un ange de la mort.
D’une durée courte de 1h18, le film de Robert Harmon se concentre sur l’essentiel. Le duel final est d’une rare sauvagerie, décuplée par le ronflement incessant des moteurs, le soleil écrasant et la magnificence des grands espaces.
Highwaymen serait presque parfait sans un dernier plan contestable mais qui ne gâche en rien le plaisir jubilatoire procuré par le film. Des séries B aussi généreuses et efficaces, d’une telle qualité, on en redemande tous les jours, mais celles-ci se font hélas de plus en plus en rare, d’où une nouvelle raison de découvrir ce film pour les amateurs : ils ne le regretteront pas.
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