Avec Frankenstein Junior, Mel Brooks réalise une savoureuse comédie. Mais surtout il rend un vibrant hommage aux films d'horreur d'antan, alors en noir et blanc. Car si Frankenstein Junior est une parodie du mythe de Frankenstein, avec le petit-fils de Frankenstein (lequel a honte de son grand-père, et se fait dès lors appeler "Fronkonstine"), celle-ci est très respectueuse du mythe originel. Les gags ont beau pleuvoir (avec une assistante très sexy et quelques allusions sexuelles on ne peut plus claires, notamment à la toute fin du film ; avec un Frankenstein qui est à la base un professeur en sciences à l'Université !), Mel Brooks montre toujours un amour certain envers le genre qu'il parodie. D'ailleurs, si les gags sont effectivement très drôles, Mel Brooks ajoute un côté très attachant dans les rapports entre le docteur Frankenstein (interprété par un Gene Wilder au sommet de sa forme) et sa créature ; comme le prouve très clairement une des scènes finales du film. La fin du film montre en outre que le réalisateur apprécie tous ses personnages, par un happy end tout à la fois drôle et émouvant. Bénéficiant d'un scénario solide, d'acteurs tous particulièrement bons, et d'une photo en noir et blanc très belle, Frankenstein Junior constitue une excellente parodie, et certainement un des tous meilleurs films de Mel Brooks.
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