Réalisé par ce bon vieux David Decoteau, spécialiste des productions horrifiques à bas budget où il se plaît à montrer le torse de minets, Retro puppet master déroge quelque peu à la règle. D'ailleurs, le plus étonnant dans l'histoire est que le film n'a rien d'horrifique : on peut sincèrement penser que le film est destiné à toute la famille. Il n'y a aucun plan gore et rien ne fait peur. Le film débute en nous amenant dans différentes strates temporelles (évidemment on est loin d'un film tel que La clepsydre), passant d'un Paris du début du 20ème au temps des pharaons pour ensuite repasser à Paris au début du 20ème siècle. La thématique du film est de nous montrer un sorcier, Avzel qui a passé les différentes strates temporelles en conservant le secret de la vie. Il est pourchassé par des espèces de suppots de Satan. Le film, sans être d'une originalité diabolique se suit sans mal : on suit tout aussi bien la poursuite du sorcier qui est recueilli par un jeune homme (que se plaît à filmer notre réalisateur américain fan de minets), André Toulon, spécialiste de spectacles de marionnettes que la romance entre ce dernier et une riche jeune femme, qui a toutes les allures de la princesse. Plutôt correctement mis en scène (on a là iun produit très au-dessus de la production courante de Charles Band, le producteur), le film cependant souffre d'acteurs insipides et on ne voit que peu les fameuses marionnettes, qui ne sont censées jamais faire peur (ce sont de gentilles marionnettes !). Au final, voilà un pur produit familial, regardable mais vite oubliable.
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