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CRITIQUE DVD


PROFESSION REPORTER




Titre : Profession reporter

Version : Française
Auteur de la critique : nicofeel
Date de la critique : 28/01/2008

Cette critique a été visitée 169 fois. Aide

 

Editeur : Columbia / Tristar
Année de sortie au cinéma : 1975
Date de sortie du DVD : 05/09/2006
Durée du film : 126 minutes


Résumé : David Locke est un reporter américain basé en Afrique. Un jour où il se rend à son hôtel, il découvre le corps sans vie d'un homme lui ressemblant étrangement dans la chambre voisine. Il décide de lui prendre son identité et de vivre une nouvelle vie qu'il espère plus passionnante, ce qui l'amènera à rencontrer une mystérieuse femme qui semble aussi perdue que lui. Ce qu'il ne sait pas, c'est que le cadavre dont il a pris l'identité était un espion au service d'un groupe terroriste...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (10/10)

Réalisé en 1975 par le grand cinéaste italien Michelangelo Antonioni, après son fascinant Zabriskie point tourné aux Etats-Unis, Profession reporter est une intense expérience cinématographique.
Magistralement interprété par le grand acteur américain Jack Nicholson et la jeune actrice française Maria Schneider (qui a aussi joué dans le magnifique Le dernier tango à Paris de Bertolucci), Profession reporter est basé sur une trame de départ très troublante : un reporter nommé Locke (Jack Nicholson) trouve un homme mort, un trafiquant d’armes apparemment, qui lui ressemble et décide d’endosser son identité, suivant pas à pas le parcours du défunt, à l’aide du carnet de rendez-vous retrouvé sur le corps.
Sur ce pitch policier, Antonioni transforme ce qui aurait pu n’être qu’un polar en méditation existentielle sur la douleur de vivre et sur la fatalité du destin qui agit même si on veut changer d’identité.
Par des plans d’une beauté à couper le souffle, le cinéaste italien entraîne le spectateur dans la quête d’identité et de vérité de Locke. Le regard de Locke sur les choses (il est au départ reporter, donc habitué à regarder) va changer progressivement, après avoir volé l’identité du marchand d’armes. Notre héros va en effet constater que la vérité est impossible à saisir, car toujours dissimulée dans une sorte de jeu dont le peuple a accepté les règles, comme le démontre la scène où Locke interviewe un président africain : ainsi que le remarque Locke, les règles du jeu médiatique sont les mêmes que celles du jeu politique, à savoir que le président africain ment, que tout le monde sait qu’il ment mais que personne ne veut s’opposer à ce mensonge, qui devient ainsi vérité, mais fausse vérité. Dans un univers dominé par le mensonge, la fuite de Locke est un acte de résistance, et sa nouvelle identité lui permet de voir une autre réalité, cachée sous la fausse vérité des choses.
Sa rencontre avec une jeune fille (interprétée par Maria Schneider) lui redonne un instant espoir, car cette jeune fille a le même regard que lui sur le monde, bien qu’elle soit plus active que lui et surtout reconnaît son impuissance. Antonioni ne cesse de confronter le point de vue de Locke, le point de vue de la jeune fille et son propre point de vue de cinéaste, tout en impliquant aussi celui du spectateur, ce qui crée un fascinant effet de miroir qui permet de donner peut-être une nouvelle perception du monde qui nous entoure, dont le mensonge a été éradiqué, une perception plus juste car composée de différents points de vue croisés. Le génial cinéaste italien saisit dans un grand élan lyrique la beauté de la Nature et permet ainsi à ses protagonistes mais aussi au spectateur de ressentir cette beauté, qu’il oppose aux mensonges du monde.
Mais l’homme est toujours victime de son destin, et la redécouverte de la perception du monde par Locke se finira tragiquement, dans un impressionnant plan-séquence de 7 minutes qui saisit le tout de l’univers dans un ultime mouvement lyrique et apaisé qui épouse le mouvement-même de la vie, bien que la mort, celle de Locke, soit au bout du parcours.
Chef d’œuvre absolu du septième art, Profession reporter est une des œuvres les plus abouties d’Antonioni, qu’il faut absolument découvrir.


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2/3)

Image restaurée très satisfaisante, qui rend justice à la beauté des paysages.

Son très correct.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (1/1)

Les bonus se composent de la bande annonce du film et de deux commentaires audio (non sous-titrés !), celui de Jack Nicholson et celui du scénariste Mark Peploe avec Aurora Irvine.

Boîtier Amaray avec surétui. Le surétui représente une image où on voit Jack Nicholson les bras en crois devant un camion. La jaquette représente une autre image où on voit les visages de Nicholson et de Maria Schneider l’un en face de l’autre, séparés par l’image reprise du surétui avec Nicholson les bras en croix. Le DVD est sérigraphié avec la même image que la jaquette.


Note finale :

  (16.5/20)


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