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CRITIQUE DVD


WILDERNESS




Titre : Wilderness

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 29/01/2008

Cette critique a été visitée 196 fois. Aide

 

Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Année de sortie au cinéma : 2007
Date de sortie du DVD : 04/12/2007
Durée du film : 94 minutes


Résumé : Après avoir poussé au suicide un de leurs compagnons de cellule, une bande de jeunes délinquants est envoyée sur une île pour un stage de réinsertion et d'apprentissage de la survie en groupe. Ils se croyaient seuls, mais leur séjour va tourner au carnage...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8/10)

Avec ce "Wilderness", le réalisateur britannique Michael J. Bassett ( déjà auteur d'un sympathique "La tranchée" ) nous livre un "Survival" nerveux, parfois bien méchant et sanglant, et présentant des personnages originaux et forts.
Le script envoie quelques jeunes délinquants issus d'une maison de redressement sur une île déserte pour un stage punitif suite au suicide du souffre-douleur de leur dortoir, mais rapidement, ils vont se rendre compte qu'ils ne sont pas seuls et que cette présence ne leur veut pas forcément que du bien !
La longue séquence pré-générique s'immisce dans cette maison de redressement anglaise pour nous présenter les différents personnages du métrage, de jeunes voyous placés là-bas pour divers larcins, mais ayant en commun une violence larvée, un caractère effronté et brutal ( pour une présentation musclée révélatrice de la tension existante entre les différents individus ) dont seuls les deux souffre-douleur de la chambrée semblent épargnés. Mais ces brimades à répétition vont entraîner le suicide l'un d'eux, déclencheur de l'intrigue puisque suite à cet événement malheureux, le directeur des lieux va envoyer les protagonistes sur "l'Ile".
Ensuite, le métrage va donc suivre ces six jeunes accompagnés de leur surveillant pour leur arrivée sur place, nous faisant ainsi appréhender cette île verdoyante recouverte de forêt ayant servi de camp d'entraînement pour les forces spéciales anglaises pour finalement devenir la propriété de la maison de redressement qui va devenir le terrain de quelques exercices visant à recadrer les jeunes. Mais rapidement, quelques événements inquiétants vont survenir ( un des délinquants se fera assommer pour un inconnu, des craquements de branches évoquent une présence cachée ), alors que certaines prises en caméra subjective nous amèneront à penser que le petit groupe est observé.
Et effectivement, ils vont découvrir d'abord un autre groupe composé exclusivement de personnages féminins ( deux délinquantes et leur surveillante ), puis, lors d'un exercice d'orientation, deux des plus féroces délinquants ( des skinheads brutaux, mais certainement pas caricaturés, comme c'est souvent le cas ) vont tomber sur un vagabond squattant l'île qu'ils vont s'empresser de passer à tabac.
La découverte du corps sans vie et surtout salement mutilé de ce vagabond peu de temps après va déclencher une psychose au sein du groupe, bientôt rejoint par les demoiselles, qui sera bien vite balayée lorsqu'un mystérieux individu va transpercer de plusieurs flèches le surveillant et lancer quatre bergers allemands aux trousses des protagonistes, lors d'une séquence aussi stressante que sanglante, lançant ainsi une traque sans pitié qui va alimenter en grande partie le restant du métrage.
Et même si après plusieurs situations tendues, dont une mortelle pour un des voyous, l'intrigue va déjà révéler l'identité de ce mystérieux chasseur, d'ailleurs facilement anticipable et peu originale, la tension n'en subira aucunement les conséquences, et au contraire, la traque prendra une tournure encore plus sérieuse et menaçante pour les protagonistes.
Mais au-delà de l'aspect "Survival" du film, toujours porteur de rebondissements violents, aussi bien classiques que parfois originaux ( notamment la présence des chiens hargneux ) occupant une bonne part de l'histoire, le métrage parviendra sans mal à se différencier par les personnalités et les caractères de ses protagonistes. En effet, ces jeunes délinquants représenteront également une menace permanente, par leur violence envers les autres toujours prête à exploser ( bien souvent dans un élan de bêtise et de jalousie ), générant de la sorte une tension supplémentaire qui ne faiblira pas une seconde, alors que chacun nous amènera à ressentir des sentiments aussi contradictoires et puissants envers eux ( même le plus lâche et détestable des délinquants fera par exemple preuve d'une bravoure absolue lors du final ).
Alors bien sûr, on pourra toujours reprocher à Michael J. Basett de s'être largement inspiré d'oeuvres antérieures, de "Battle royale" en passant par "Delivrance" ou encore "Predator" pour son tueur se fondant dans les décors, ce qui sera surprenant une fois mais laissera de marbre ensuite, et de nous apporter une sorte de twist final pas vraiment nécessaire, mais le métrage arrivera à marier ses différentes influences de manière plus que digeste pour s'en acclimater parfaitement et en tirer profit pour captiver le spectateur et l'entraîner dans son climat stressant et en même temps très nerveux au niveau de l'action globale.
L'interprétation, même si certains personnages ne brilleront pas par leur charisme, est convaincante et on retrouvera avec plaisir Sean Pertwee ( déjà présent dans "Dog soldiers" ) et surtout Stephen Wight épatant dans un rôle difficile qui aurait pu facilement sombrer dans le ridicule.
La mise en scène de Michael J. Bassett est plutôt classique mais parvient quand même par moments à donner un côté réaliste et documentaire probant à l'ensemble.
Les effets spéciaux sanglants du film sont ici tout à fait crédibles et généreux, en versant dans un gore réaliste et expansif lors des mises à mort, nous offrant même lors du premier meurtre une séquence assez mémorable.
Donc, ce "Wilderness" s'avérera être une nouvelle excellente surprise en provenance d'Angleterre, en étant, violent, sanglant et prenant, méritant ainsi largement d'être découvert !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est juste parfois quelque peu granuleuse.

La bande-son est convaincante, avec une partition musicale adaptée et discrète quand l'intrigue l'exige.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus animés ont un excellent graphisme. Hélas, les bonus ne proposent qu'une longue et intéressante interview du réalisateur et la bande-annonce du film, accompagnée par celles de quelques autres titres appartenant au genre du catalogue de l'éditeur.

L'affiche fait son petit effet, alors que le verso est plutôt classique mais complet. Le disque se contente de réintroduire le visuel de l'affiche, avec des logos et des mentions vraiment peu envahissants.


Note finale :

  (14.5/20)


Commentaires concernant cette critique

- le 31/01/2008 à 07:07 par nicofeel : Bravo pour ta critique qui donne envie de voir le film.

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