Réalisé par Michael Carreras (auteur entre autre de Le peuple des abîmes), Les femmes préhistoriques est un film d'aventures à la Tarzan. Preuve que la firme Hammer est capable de faire autre chose que des films d'épouvante. Daté de 1966, le film se déroule à notre époque actuelle (1966) en Afrique, où un chasseur, se fait arrêter par des indigènes. Via un rhinocéros blanc qui fait le lien entre deux mondes, David se retrouve dans un nouvel espace temps. Il se retrouve justement dans un temps préhistorique presque enchanteur. Ce film en donne pour son argent à un public avant tout masculin : de superbes jeunes femmes, censées être sauvages, sont à moitié dévêtues et filmées de manière très sexy. On a droit à plusieurs danses fort sensuelles. Avec un flot de starlettes impresionnant, on retrouve dans le rôle de la reine préhistorique, Kari, la belle et sauvage Martine Beswick (qui joue dans l'excellent Docteur Jekyll et Sister Hyde ou encore une James Bond Girl dans Bons baisers de Russie). Le film qui montre un monde où les valeurs sont inversées : les hommes sont réduits en esclavage, les femmes brunes sont par ailleurs les dominatrices alors que les blondes sont les servantes. Le fim tire de nombreux éléments scénaristiques de l'excellent livre La planète des singes de Pierre Boule. Evidemment, comme prévu, il y aura une rébellion. La fin du film, laisserait penser qu'il pourrait s'agir d'une rêverie du héros. En tout cas, malgré son côté sexy, le film a bien un propos féministe avec l'idée de femmes dominatrices vis à vis de l'homme. Doté une superbe photo et de décors charmants, Les femmes préhistoriques (qui bénéficient d'un casting rempli de jolies filles) est une vraie curiosité de la Hammer qui mérite le détour.
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