Réalisé en 1987 par le grand cinéaste français Louis Malle, Au revoir les enfants est l’un de ses opus les plus célèbres (et les plus célébrés).
Le film se déroule durant l’Occupation (comme dans le génial Lacombe Lucien du même Louis Malle) et prend la forme de la chronique adolescente (forme chère au cinéaste).
Par le regard de son héros Julien Quentin (Gaspard Manesse), pensionnaire d’une école qui découvre progressivement toute l’horreur de la Shoah et la persécution de la race juive, Louis Malle dresse un tableau sombre et réaliste de cette période que beaucoup de français cherchent à oublier.
Comme souvent chez le cinéaste, Au revoir les enfants épouse le récit d’apprentissage (comme dans le très beau Le souffle au cœur) et confronte l’innocence à la barbarie et à ,la folie.
Souvent émouvant, moralement non critiquable, le film déçoit cependant un peu par son manque d’audace, surtout de la part d’un cinéaste qui a toujours été très original dans l’approche de ses sujets.
Au revoir les enfants demeure un très beau film, mais souffre d’un certain académisme. Classique, peut-être trop classique, le film ne surprend jamais et se contente, certes de belle manière, de dénoncer l’horreur nazie mais sans trop approfondir le sujet, ce qui n’est déjà évidemment pas si mal.
Récompensé par le Lion d’Or au festival de Venise 1987 (le deuxième décerné à Malle, après celui qu’il a reçu pour son sublime Atlantic City en 1980), Au revoir les enfants est un film à découvrir mais les fans du cinéaste pourront tout de même relever le manque d’originalité de l’ensemble, même si le film reste passionnant.
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