Réalisé par le réalisateur bisseux voire Z Claudio Fragasso (qui prend ici le pseudo de Clyde Anderson, histoire de faire croire qu'il s'agit du film américain), Zombie 4 (qui n'a aucun lien avec les trois autres films) date de 1988. Il s'agit d'un véritable film d'action d'horreur. En effet, le scénario du film est d'une grande simplicité : on a au départ une séance de vaudou (qui est à la base de l'existence des morts-vivants) sur une île qui se termine par le massacre de scientifiques dont survit une petite fille (les scènes montrant la petite fille en flashbacks sont d'une crédibilité à toute épreuve !). Claudio Fragasso fait alors une ellipse de près de 20 ans (!) où la petite fille a grandi et se retrouve sur au sein d'une équipe avec des mercenaires (où on retrouve aussi une autre jeune femme qui est en jupe, ce qui est très crédible dans la jungle), censée refermer la troisième porte de l'enfer qui a été ouverte au début du film. Sur cette île, on retrouve en parallèle une équipe de trois personnes. Ces deux équipes affrontent alors de nombreux zombies. Quasiment l'intégralité du film s'intéresse au combat entre ces équipes d'humains et les zombies. Il n'y a donc pas vraiment de trame scénaristique. Tout réside dans cette confrontation. Et il faut bien reconnaître que pris au second degré (car le film est quand même très con), Zombie 4 se révèle assez marrant. Les acteurs du film ne sont pas du tout dirigés par Claudio Fragasso et font un peu n'importe quoi (ils sont souvent en sur-jeu). Quant aux morts-vivants, ils sont assez kitsch au niveau du maquillage mais surtout ils sont capables de se servir d'armes et de parler, ce qui donne lieu à des moments assez hilarants. Par ailleurs, le film a visiblement bénéficié d'un budget étriqué, comme le prouve l'omniprésence d'une fumée pour couvrir la pauvreté des décors. Au rang des réussites, notons que les effets gore sont nombreux et assez réussis. Au final, le film de Fragasso, pris au second degré se révèle assez sympathique, même s'il est bourré de défauts et muni d'une bande originale très années 80 particulièrement nulle (même si le titre phare Living after death est assez drôle).
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