CRITIQUE DVD

Laissons de côté , volontairement, le coffret 13 dvd sorti un an plus tard. Ce box ;n, proposés sont bien sûr d'inégale qualité mais l'ensemble représente un impondérable de dvdthèque.

Superman , 1er du nom, a posé les jalons du renouveau de l'adaptation de super héros au cinéma . Scénario écrit puis parrainé par Mario Puzzo (elle était facile) , réalisation de Richard -Lethal Weapon / the Omen - Donner, musique de John - Spielberg - Williams et j'en passe et des meilleures. Histoire, re-définition mythologique sensée et de qualité , des acteurs charismatiques , un enjeu d'envergure qui se poursuit logiquement dans le second opus… le tout magnifié par des scènes qui ont marqué une génération de cinéphiles (la scène de drague en plein vol, la mort de Lois Lane ou le sauvetage d'une partie de la côté des USA) doublé d'une mise en scène vraiment prenante intégrant à merveille une foultitude de plans à sfx .

Superman 2 (Lester Version) propose une autre aventure, en deçà de la tension du premier épisode mais restant abordable car n'hésitant pas à jouer la carte de la surenchère . Le combat de titans final reste un élément marquant de la saga. Dommage cependant que l'humour du réalisateur de la trilogie des Trois Mousquetaires (d'ailleurs avec le même studio et le même producteur aux manettes… pistonnage pour Superman ?) soit si lourdement appliqué aux personnages nous fournissant des bad guys qui font un peu carton pâte par moment .

Superman 2 (Donner's cut) propose la seconde partie d'un diptyque de rêve qui nous permet de ronger avec les molaires nos peluches Superman ne serait ce qu'à l'idée de ce qu'aurait pu être la tétralogie old gen de ce héros mythique . Pour plus de détail , voir le dvd loupe " Superman II - Superman II the Donner's cut "

Superman III revient avec l'équipe Lester et nous offre en ouverture une scène digne des Keystone cops, finement tournée mais faisant tout de même passer la populace (fort diversifiée d'ailleurs) de Métropolis pour une bande de porte poisse. Mention spéciale à un sketch tout droit sorti des comics DC avec un Superman se changeant dans un photomaton. Dommage néanmoins que l'humour lesterien assocé avec l'abattage de Pryor ruine quelque peu la crédibilité du film et l'ambiguité d'un Dark Superman ne causant pas de réel dégât (il couche avec une blonde et fait des farces. Il a réveille le Bart Simpson en lui, voilà tout).

Superman IV est plus une parenthèse qu'un film véritable dans la saga de l'homme d'acier mais vaut le coup d'œil. Il faut quand même avoir une bonne paire de corones pour saborder ainsi le mythe américain par excellence. Le scénario de base était pourtant digne d'un bon comics : le méchant, sa némesis et le bad guy intermédiaire qui donne du fil à retordre. Las, pour ce genre de film, l'équipe de prod du moment a négligé un détail d'importance, le budget sfx ! Un film avec Superman qui ne possède qu'un seul et unique plan de vol du héros collant (idem d'ailleurs pour Nuclear Man) ne peut prétendre rameuter les foules. Il faut être un tantinet sérieux. Idem pour l'idée de reprise du secret dévoilé à Lois pour repêcher le plan drague au dessus de la ville du premier opus (mais ici lamentablement exécuté au point que les deux tourtereaux passent littéralement à travers un pont sans sourciller, merci l'incrustation) . Certaines situations frôlent même le ridicule. Que dire de Miss Hemingway dans les bras de Reeve au dessus de la stratosphère, sans masque ou autre pour survivre dans le froid spatial ?

D'un autre côté, c'est justement cet aspect un peu cheap qui fait le charme rétro de cette adaptation. Pour ceux qui ont le coffret, le visionnage s'imposera de lui même. Je doute cependant que d'autres se hasardent à l'acheter en single édition. Mais bon, quand on aime les couleurs primaires …..

Le documentaire produit par Bryan Singer clôt brillamment l'ensemble en reprenant d'un seul tenant toute l'historique de l'homme d'acier, de ses début dans Action Comics à la récente adaptation post 2000 avec Kevin Spacey. Un monument pour tout fan qui se respecte avec des interventions fines et appuyés de toutes les personnes ayant participé à la création del'univers kryptonien sous le joug d'une passion qui se lit dans les yeux des intervenants. (Rien à voir avec les tristes reportages disponibles dans le même coffret, comme cette émission spéciale d'une heure qui ne rimait à rien sur le disque de Superman 3 il me semble).
Tout est passé au crible, de l'hommage aux studios fleisher à la saga Reeve, sans oublier les sérials, les comics, le travail de Byrne, Ross ou bien encore Roger Stern avec " Death and Live of Superman ". On passera bien sûr par la case adaptation en série animée avec la Tim/Dini Team.
Un travail de qualité , introuvable autrement en z2 ety qui représente un excellent (voir meilleur) parallèle avec l'ensemble des reportages mis en chantier à l'occasion de la ressortie des 4 Batman en édition collector.

Splendide pour Superman 1 qui bénéficie pour le coup de deux transferts différents selon que 'lon opte pour la version 79 ou 2001. Les couleurs de Sup' sont éclatantes et l'image est magnifique. Un travail particulier a été effectué pour conserver un semblant de grain cinéman afin de mieux dissimuler les différentes incrustations et autres mates-paintings.
Superman 2 s'en sort aussi beaucoup mieux que l'édition précédente avec l'ensemble des artefacts corrigés (plus de bugs ou autres tâches noires disgracieuses). L'image a été nettoyée et les contrastes sont beaucoup mieux maîtrisés.
Même constatation pour Superman III et IV (qui trouve ici son meilleur transfert pour les années à venir… peut être le dernier d'ailleurs !)
Enorme surprise du côté du Director's cut de Superman II qui s'en sort bien mieux que son homologue classique (pourtant déjà bien décapée). L'ensemble est fluide et possède une réolution que certains blockbuster sde ces dernières années n'ont même jamais approché ! (cf dvdloupe sur le dit film).
Le reportage en lui même est aussi d'excellente facture , dans le respect de l'investisseur potentiel du coffret.

Les bonus quant à eux sont traités de manière inégale mais on ne se retrouve jamais en dessous d'un transfert d'une VHS dernière génération. Dans leur majorité en fait, la compression n'est pas à critiquer, au contraire de l'intérêt artistique qui lui vole souvent très bas .

Sur l'ensemble des films, le son est très agréable à l'écoute (mention spéciale pour les deux version de Superman I et l'énorme 5.1 de Superman II Donner's cut) Les dialogues sont clairs, net et précis. La partition de Williams se trouve souvent sublimée et on regrettera seulement l'absence de la vf avec Arditi qui avait du passer à autre chose lors de la sortie de Superman IV en salle à la fin des 80's.
Jamais en tout cas les wooouuuuuuuuuuuuuusssssssssssssssh de Sup n'ont été aussi bien rendu.

Incontournable mais la note maximale ne sera pas donnée, la faute à de nombreux bonus , certes mais à l'intérêt parfois discutable et une fois de plus à l'intolérable omission de sous titres frenchies pour les (très) nombreux commentaires audio. Sinon, entre scènes coupées, reportages et featurettes d'époque, retour sur vision des principaux acteurs (Reeve, tu nous manques !), castings et décorticages des sfx , nonobstant bien sûr le méga doc de deux heures en 11ème rondelle, c'est presque un bonheur sans faille qui se verra renforcé par l'unique (mais alors de taille) bonus de Superman Returns.

Warner fait les choses en grand. Coffret métal, une collection de sérigraphies possédant une charte graphique à la fois éprouvée pour les collections Superman (dixit Lois et Clark, La série animée, Smallville et consort) mais aussi unique dans ses tonalités de bleues et de noirs, le tout présentée sous la manchette du Daily planet dans un ensemble de boîtiers slim proposant même un effet de miroir.
On est à 100 lieues des coffrets cartons / plastiques des premières éditions (que j'aimais énormément pourtant, leur aspect donnant vraiment l'impression d'avoir une collection de dvd avant d'avoir un ensemble de titre, en particulier avec le logo Warner qui ressortait nettement et la présentation interne des chapitres. A bas l'amaray, tellement impersonnel !) . Le tout arbore la présentation d'un véritable livre (mais alors très épais) tranchant nettement avec l'impression dégingandée que pouvait donner d'autres collectors de même type genre Indiana Jones où l'esthétique restait vraiment douteuse (le coffret était sympa s'entend, mais le côté avec les tranches des boîtiers n'était vraiment pas réussie)

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