CRITIQUE DVD

Je me suis attelé au visionnage de ce film sans trop y croire (il était presque donné sur un site à fourmis....). Russel Crowe en tant qu'acteur n’a, pour moi du moins, pas tourné grand chose de mémorable depuis L.A. Confidential où il excellait dans un rôle de flic trouble mais intègre.

Gladiator ne m'avait pas convaincu outre mesure: pas crédible au niveau historique (je vous affranchirais des détails) et pâle copie de La Chute de l'empire romain, les moyens modernes en plus (et donc d'affreux raccords entre prise de vues réelles et plans à sfx, dixit la scène de l'arène avec les tigres).

Pourtant, ce petit film sympathique (par petit, entendre le film qui ne ressort pas dans chacune de ses interviews, of course) mérite qu’on s’attarde sur lui. L’histoire en elle-même importe peu (faut bien avoir un fil rouge, évidemment, sous peine de perdre le spectateur lambda) et on se surprend à ne pas du tout s’intéresser à l’enjeu final (le rattrapera ou pas ?). Ce qui est passionnant dans Master and Commander, ce sont avant tout ses personnages et les différents liens pouvant exister entre eux. Il est alors plus qu’intéressant de se pencher sur les besoins et envies de chacun , ces dernières devant vivre malgré l’oppressante présence de l’aura du capitaine qui n’hésitera pas à tout balayer pour atteindre son but… quoique.
Crowe n’est pas Achab et l’équipage ne périra pas dans l’absurde vengeance inassouvie d’un seul homme.

Côté décors et mise en scène, c’est le plaisir total. Les reconstitutions des bâtiments, les costumes, les enjeux de l’époque, tout est très finement exposé sur l’écran, l’ensemble étant encore magnifié par des scènes de nuits profondes et maîtrisées.

Le climax anxiogène des batailles à boulets raccourcis est aussi un vecteur de grand spectacle garanti.

Les 140 mn du métrage passent alors très rapidement et lorsque le mot fin apparaît, on se dit qu’on a vécu une belle aventure.

N’est ce pas là le rôle essentiel du cinéma que celui de faire s’évader son public ?


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Une image simplement parfaite, qui bénéficie de l'absence de tout bonus ou presque sur cette édition single. Les contrastes sont maîtrisés, les noirs sont d'une profondeur abyssale et les arrières plans ne fourmillent jamais. Vu la qualité du transfert sur SD, l'adaptation sur Blu Ray promet d'être une des grosses laques des mois à venir.
L'ensemble est fluide et on se laisse happer dans une béatitude parfois proche de l'extase visuelle. Magnifique.

Pour peu que vous poussiez légèrement le son, vous allez vous fâcher définitivement avec vos voisins (qui avouons le, méritent bien de se faire à travers votre compagnie, Mortal Kombat 1er du nom, le soldat Ryan et autres Transformers. Qui aime bien....). Une spatialisation de tous les instants, l'impression véritable de se trouver sur un navire, des morceaux de proue volant littéralement à travers la pièce... Du grand spectacle parfaitement assumé. Monumental.

Vu qu'il s'agit de l'édition simple, pas grand chose... Un commentaire audio agréable reste cependant à noter.

Reprise de l'affiche originale pour la jaquette , mais édition fox belgique oblige, le tout est massacré par d'innombrables (et affreux) logos commerciaux . La sérig est agréable.
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