CRITIQUE DVD

Réalisé par Fritz Lang en 1937, J'ai le droit de vivre fait partie de ces chefs d'oeuvres qui ne vieillissent pas. Alors que le noir et blanc (pour ceux à qui ça pose un problème) ne vous empêche pas de découvrir cette petite perle.

Abordant le thème de la vie après la prison, J'ai le droit de vivre est assez typique des films criminels : tension d'un destin funeste dès le début du film, attraction forcée vers l'unvers que le personnage principal tente d'oublier... ça et en même temps autre chose, c'est à dire à la sauce Lang, pour qui les personnages ne sont jamais unilatéraux, mais juste humains. La candeur d'Henry Fonda, autrement utilisée chez Hitchcock (Faux-coupable) ou chez Wellman (L'étrange incident) parle pour son innocence alors que le film a l'air de lui faire porter le chapeau d'un crime pour lequel il est accusé. Ainsi, on ne donne pas de seconde chance à son personnage (comme le dit bien le titre original, "You only live once") qui voit se refermer sur lui les griffes de la fatalité. Pour appuyer la dimension théâtrale du fatum, Lang réutilise d'ailleurs certains artifices expressionnistes de sa période allemande, comme dans cete séquence où les barreaux de la cellule de Fonda envahissent tout l'écran. On pourrait presque voir les prémisses du film Noir dans ce grand poème tragique, d'ailleurs on est encore surpris aujourd'hui par l'aspect désespéré du propos. Et quant à dire qu'aujourd'hui des films comme ceux-là ne se font plus dans le cinéma américain, il y a un pas que je franchis aisément

Image noir et blanc au format plein cadre restaurée, même si l'âge du film est tout de même visible : certains plans légèrement flous. Beaux contrastes.

Un seule piste en VO sous-titrée propre, exempt de souffle : c'est tout ce qu'il faut.

Menus très minimaliste, fixe avec en guise d'accompagnement musical... du souffle! A part cela, rien à dire sur les bonus : ils brillent par leur absence.

J'ai l'édition sortie avec Télérama : boîtier slimpack, jaquette dans les tons noir et jaune assez fidèles à la collection "série noire", agrémenté d'un graphisme simple mais pas déplaisant. Recto présentant les crédits et l'affiche d'époque. Sérigraphie du disque anecdotique, en jaune et noir, conforme à la collection ; rond central imprimé mais rien d'exceptionnel (comme beaucoup de sérigraphies).

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