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Titre
:
Helga, la louve de Stilberg
Version :
Française
Auteur de la critique :
Nicore
Date de la critique :
11/05/2008
Cette critique a été
visitée
278 fois.
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Editeur : Artus Films Année de sortie au cinéma : 1977 Date de sortie du DVD : 17/04/2008 Durée du film : 93 minutes
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Résumé :
Dans un état fasciste, Stilberg est une forteresse médiévale, perdue au milieu de la forêt. Avec l'arrivée du Général Steiner au pouvoir, elle a été reconvertie en camp de détention pour opposants au régime, sous le commandement d'Helga, une femme sadique qui y fait régner une discipline de fer. C'est dans ce climat de terreur qu'arrive à la forteresse Lisbeth, fille de Vogel, chef des résistants opposés au régime. Un jour, aidée par Jenny, une autre des prisonnières, elle réussit à s'enfuir. Elle se fait rattraper, et, prise pour une espionne, elle est ramenée jusqu'à Stilberg. Mais la révolution s'est déclenchée, et les résistants investissent la forteresse...
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(7.5/10) |
Avec ce "Helga, la louve de Stilberg" le réalisateur Alain Payet délaisse le cinéma "X" pour nous livrer un "nazisploitation" affranchi de la Seconde Guerre Mondiale mais reprenant pour autant les clichés du genre pour un résultat plutôt séduisant mais ne parvenant que difficilement à combler son manque de moyens.
Le script suit l'arrivée d'une dignitaire d'une dictature imaginaire dans un château servant de camp de détention pour les opposantes au régime totalitaire en place.
Après une séquence d'introduction posant les bases politiques de ce dictateur, essayant de juguler une opposition de plus en plus fertile, au travers d'une réunion des responsables du régime qui verra Helga, une activiste forcenée, se voir confier la responsabilité du château de Stilberg, le métrage va donc s'installer dans ce château pour y suivre le quotidien de ces jeunes femmes emprisonnées devant aussi bien accomplir différentes corvées qu'assouvir les besoins sexuels d'un paysan du coin (qui monnaie une fille contre de l'alcool) et dorénavant subir les brimades d'Helga dans les sous-sols du château où les cachots servent de lieu de punition, quand ce ne sera pas l'examen physique d'entrée qu'il nous sera proposé de suivre.
Cette longue mise en situation permettra au réalisateur d'avancer plusieurs séquences purement érotiques, entre le viol d'une demoiselle par ce fermier rustre appelé le "Doc" et les galipettes d'Helga en compagnie d'un sergent sous ses ordres, tout en se laissant aller à une petite séance de brimade assez froide à base de douloureux coups de fouet. Mais hélas, l'univers du métrage aura du mal à rester véritablement crédible, les prisonnières n'étant au plus qu'une petite douzaine à l'écran, tandis que les soldats sembleront bien désorganisés et désoeuvrés.
L'arrivée de la fille de Vogel, le chef des rebelles, dans le camp va modifier quelque peu la donne et après avoir essayé de refuser l'obéissance absolue voulue par Helga, ce qui lui vaudra quelques petits sévices, celle-ci va devenir la "favorite" d'Helga, tout en complotant avec un garde ami des rebelles présent sur place et en prévoyant de s'évader en compagnie d'une autre prisonnière, ce qui se fera après sa disgrâce auprès d'Helga et alors que les rebelles s'apprêtent à s'emparer du pouvoir par la force.
Alain Payet mettra ici tout en oeuvre pour retrouver l'atmosphère si particulière des "nazisploitation", avec ces quelques séquences de violence lorgnant du côté de l'univers SM avec ces coups de fouet réguliers (qui ne semblent pas simulés) et l'aspect volontaire du personnage d'Helga (dans un style s'approchant bien évidemment de celui de Dyanne Thorne dans la série des "Ilsa"), qui se promènera souvent vêtue de cuir en arborant toujours sa cravache à la main, désireuse de l'asservissement total des prisonnières ( nues sous leurs blouses grises) dans un respect typiquement martial. Et si ce côté du métrage sera efficace, on ne pourra pas en dire autant de la partie militaire du film, bien plus évasive, minimisée par un budget que l'on devine anémique (il ne faut pas oublier que le film est une co-production d'Eurociné) qui ne permettra pas grand-chose, si ce n'est quelques hommes en tenue paramilitaire et arborant un brassard détournant la svastika habituelle déambulants dans le château où allant quotidiennement apporter au "Doc" sa victime, et même le final avec la prise d'assaut du château demeurera bien pâlot (merci les stock-shots), et les tentatives faites pour approfondir quelque peu la personnalité d'Helga ne seront également que peu convaincantes.
L'indispensable érotisme sera ici de mise pour quelques scènes presque osées, mais ce sera surtout la propension des prisonnières à se dévêtir qui offrira l'essentiel au métrage, même si les actrices sont loin d'être des canons de beauté, ce qui aura par contre comme effet de renforcer la sensualité d'Helga.
L'interprétation est assez cohérente, dominée dans tous les sens du terme par Malisa longo dans le rôle d'Helga, et alors que nous retrouverons plusieurs acteurs oeuvrant habituellement dans le "X" pour des rôles pour une fois traditionnels. La mise en scène d'Alain Payet est plutôt quelconque en se contentant de suivre l'action sans réel dynamisme.
Donc, ce "Helga, la louve de Stilberg" assurera suffisamment son spectacle kitsch pour plaire aux amateurs, mais hélas en flirtant parfois avec la ringardise et en se montrant bien moins osé et dérangeant que la plupart des autres titres du genre !
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