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C'est sans grande prétention que ce "Le crépuscule des morts" vient nous conter sa petite histoire alternative sur le thème vampirique, dont la seule originalité sera de s'inspirer du mythe de Saint Georges, le tueur de dragon, pour pimenter quelque peu l'ensemble.
Le script envoie aux obsèques de son père qu'il n'a jamais connu un jeune homme accompagné de sa femme enceinte, suite à quoi il va se rendre compte que son couple est au centre d'une malédiction ancestrale.
Après une séquence d'introduction prenant place dans les années soixante-dix suivant l'aboutissement d'un complot échouant de justesse pour voir une jeune femme réussir à s'enfuir en laissant son compagnon entre les mains d'adorateurs du Diable, le métrage va nous présenter ses personnages principaux, Charles et Alicia, un couple en route pour une petite ville où Charles doit assister aux obsèques de son père qu'il n'a jamais eu l'occasion de rencontrer et qu'il croyait mort jusqu'à l'arrivée de la lettre regroupant ses dernières volontés et leur laissant en héritage une maison et une entreprise carnée, donnant l'occasion au couple sans le sou de pouvoir rebondir, surtout qu'Alicia attend un bébé.
Après cette brève présentation qui tiendra le temps d'une séquence de dialogue, le métrage va suivre l'arrivée du couple dans cette ville et plus particulièrement à l'hôtel séculaire où il sont "descendus", mettant rapidement Charles en présence du mystérieux propriétaire des lieux, Simon et de la troublante Iris, tout en mettant l'accent sur la légende de Saint Georges dont le village et surtout le tenancier de l'hôtel semblent férus.
Ensuite, après nous avoir convié à l'enterrement du père de Charles où celui-ci va rencontrer un prêtre déjà aperçu dans la séquence d'introduction, le métrage va donc suivre le piège qui va peu à peu se refermer autour du couple, piège bien entendu concocté par Ce Simon et sa muse, des vampires ayant besoin du sang de l'enfant de Charles et d'Alicia pour faire revivre leur père, un démon.
Si la première partie du film restera classique et orientée vers un style gothique appuyé et presque onirique lorsque Charles se rendra dans ce bar situé dans l'hôtel où il fera la connaissance du propriétaire, pour une séquence lorgnant terriblement du côté de celle semblable initiée par Stanley Kubrick dans "Shining" mais avec une touche sexy, tout en se focalisant sur cet hôtel impressionnant et diabolique ( avec un meurtre vaguement graphique et sans rapport avec le reste de l'intrigue), la seconde partie du métrage va complètement dévier de cette trajectoire pour devenir plus mouvementée et débridée, à partir du moment où nous allons découvrir la réalité vampirique de Simon et de sa compagne, pour une série de situations à l'humour discret mais appliqué, au-delà de leur aspect référentielle ( l'ombre inexistante des vampires dans le miroir, par exemple), débouchant sur un final un peu fou (le duel à la tronçonneuse) avançant une sorte de messe noire qui verra intervenir un démon agressif et affamé (au look inspiré des dragons) très réussi mais qui hélas sera sous-exploité.
Les différents personnages apporteront un petit"plus" non négligeable en étant attachants pour le couple de héros et bien mystérieux et charismatique pour les deux vampires machiavéliques, bien servis par une interprétation naturelle et le charisme d'Armand Assante.
La mise en scène du réalisateur est plutôt efficace en donnant un rythme régulier au métrage tout en soignant ses prises de vues, notamment dans l'hôtel.
Les effets spéciaux sont globalement probants, avec ce démon très graphique et quelques petites effets gores réussis.
Donc, ce "Crépuscule des morts" se suivra sans ennui grâce à une application de tous les niveaux, mais s'oubliera quand même très vite !
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