Alfred Hitchcock nous concocte une "sucrerie" de première ordre où l'enquête n'est qu'un prétexte pour former à l'écran un couple très glamour, le dandy Cary Grant et la sublime Grace Kelly. L'humour y est omniprésent, la référence aux "oiseaux" dans le bus, le couple et leurs poursuivants se penchant à chaque virage, la métaphore de l'acte sexuel, symbolisée par les feux d'artifice dans la chambre, clin d'oeil à la censure de l'époque très présente. Le film est un régal de bout en bout, dénué de toute vulgarité, certes un rien kitsch mais on se délecte à chaque apparition de l’actrice tout en maudissant la rencontre avec son prince qui écourta de ce fait sa carrière d'actrice. On redécouvre la côte d’azur apurée à l’époque de ses futures constructions bétonnées, on apprécie les apparitions trop courtes de Charles Vanel et on suit d’un œil plutôt distrait l’enquête sans réelle surprise.
Un Hitchcock léger mais délicieusement sucré !
|