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Réalisé en 1966 par le cinéaste polonais Jerzy Kawalerowicz, Pharaon est un péplum qui s'intéresse donc au temps des pharaons. Précisément à l'accession au pouvoir de Ramsès 13. Le pouvoir du pharaon semble alors décliner et ce nouveau pharaon cherche à tout prix à redonner sa gloire passée à l'autorité qu'il représente. Ce Pharaon de Kawalerowicz a été à son époque une réalisation qui a demandé des moyens financiers colossaux : il faut dire que l'on voit à l'écran des décors somptueux, de très nombreux figurants et de très beaux habillements. Mais surtout, ce qui frappe le plus dans le film, c'est le propos politique : en effet, on voit clairement que Ramsès 13, nouveau pharaon tient à montrer qui possède le pouvoir et il s'oppose au pouvoir sacré que possèdent les prêtres. La dualité entre le pouvoir du régent, titulaire du pouvoir militaire et le pouvoir religieux, est évident. Le film, jusqu'à sa fin, évoque des complots, des trahisons, des accords en sous-main qui ont lieu afin de faire tomber le pharaon. Les prêtres ont ainsi l'idée de se servir d'un homme qui ressemble fortement au pharaon ou de faire s'intéresser pharaon à une prêtresse. On voit clairement que Ramsès 13 doit faire avec des luttes internes (les prêtres) mais aussi avec des luttes externes (les nations avoisinantes), qui donnent lieu à des combats assez dynamiques. Le film alterne d'ailleurs intelligemment les scènes intimistes aux scènes de combats qui regroupent de nombreuses personnes. Réflexion intéressante sur le pouvoir et la façon de le conserver (Ramsès 13 le pharaon cherchant à obtenir le soutien du peuple), Pharaon est un péplum très politique qui mérite d'être vu.
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