Joël Schumacher signe son premier film avec un grand studio avec cette brillante idée de scénario sur des aventuriers de l'au-dela. Il réunit dans ce film une brochette de jeunes stars montantes de l'époque (Julia Roberts, Kevin Bacon, Kiefer Sutherland et William Baldwin). Avec Jan de Bont à la photographie, il réalise un film très esthétisant... trop esthétisant même. Car à force d'artifices (lumières colorés, fumées, etc...) tout cela sonne faux; cette sophistication nous donne au film un aspect surperficielle gratuit. On cherche vainement à situer le lieu de cette école de médecine aux étudiants trop beaux et trop brillants pour être vrai. Ca se veut aux USA, mais rien ne ressemblent au pays. C'est une sorte d'aboutissement descendant directement de la lignée de la génération pub et vidéo-clip, du mauvais Ridley Scott poussé avec le fantastique en moins. De même le sujet, ô combien interessant et alléchant est une déception. On s'attendait à une révélation sur les secrets de la vie et de la réincarnation, et on s'apperçoit à la fin que le sujet promis n'a pas été traité et que l'on nous a simplement fait de la morale judéo-chrétienne sur l'expiation de nos fautes à la manière de l'inquisition au Moyen Age. Peter Weir dans "Etat second" traitera le sujet avec beaucoup plus de bonheur.
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