Avec Z, Costa-Gavras signe le premier film d'une longue série d'oeuvres cinématographiques engagées (L'aveu, Le couperet...). Il adapte ici un roman de Vassilis Vassilikos sur l'instauration de la dictature des colonels en Grèce à la fin des années 60. Ne trouvant aucun financement sur le sol français, il tourne en Algérie avec une belle brochette de comédiens qui renonceront pour la plupart à leur cachet (Jacques Perrin ira même jusqu'à cofinancer le film).
Le film, parlons-en. Il ne ressemble à aucun autre. Le rythme est soutenu, le ton engagé et la démonstration stupéfiante. A mesure que le juge d'instruction (Trintignant, épatant) énumère les disfonctionnements du système (connivence entre pouvoir exécutif et judiciaire, intimidation, dissimulation de preuves...), le spectateur est envahi par un profond sentiment de révolte. Quand le générique se termine, on reste sans voix, comme si l'on avait reçu une gifle monumentale. Z est un film indispensable et inoubliable.
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