Jusqu’à ce jour, les Etats-Unis n’ont jamais connu d’invasion par une puissance étrangère sur leur territoire, au contraire de la France dans les années 40, c’est en partant de ce constat que Kenneth-Johnson voulait faire un film sur la montée du fascisme dans son pays. Mais pour ne pas se fâcher par des pays étrangers (surtout que nous sommes à l’époque de la guerre froide), très vite lui vient l’idée des extraterrestres envahissant la terre.
De cette idée jaillira la mini-série la plus marquante des années 80 et probablement la plus connues à travers le monde : « V » voulant dire Visiteur mais également Victoire.
Kenneth Johnson réalisa en 1983, la première période en deux épisodes d’une heure quarante environ.
Tout commence à la manière d’un « independance day », des soucoupes volantes se positionnent à travers la planète, très vite un message de paix émane des visiteurs qui demandent de l’aide en nous débarrassant de nos produits toxiques et décharge qui leur servent de combustible, en échange, ils nous promettent des grandes avancés sur la guérison des cancers et scientifiques, de plus mis à part leur voix quelque peu bizarre, ils ont la même apparence que nous.
Mais voilà, tout ceci n’est qu’un leur, et avec l’aide du gouvernement américain, ils arrivent à installer une force d’occupation fasciste rappelant les heures sombres de la seconde guerre mondiale, très vite, les scientifiques sont discriminés à l’image des juifs, des milices parmi les humains se créés, allant même jusqu’à dénoncer leur famille ou voisin, leur drapeau rappel la croix gammée, bref un climat de terreur s’installe en douceur sans que l’on s’en rende véritablement compte.
C’est dans ce climat que naît la résistance, ces deux premiers épisodes, montrent avec brio l’organisation de la résistance et l’installation d’une dictature. Ces épisodes sont très bien écrits de plus servis par des acteurs à l’époque totalement inconnus comme Robert Englund (Freddy).
A la suite de cet immense succès battant les records d’audimat, la chaîne décide de réaliser trois autres mini-série l’année suivante mais sans le réalisateur du début.
Du coup dès le troisième épisode, on change radicalement d’ambiance et de vision de la série, alors que les deux premiers épisodes avaient pour but de montrer la vie des américains sous une dictature avec ses collaborateurs et les résistants, ici on assiste à la lutte armée entre les méchants et les gentils, ce n’est que succession d’attentats et de tir laser, on vire clairement vers StarWars.
On atteint hélas, le grand n’importe quoi et l’apothéose du grand-guignolesque avec l’épisode de fin clairement raté, on vire clairement dans la magie.
Kenneth Johnsson n’a jamais regardé ces trois épisodes, jugeant qu’on a dénaturé son œuvre, il souhaite d’ailleurs réaliser dans un avenir proche la suite de son œuvre en omettant la série également.
Une mini-série ou chacun trouvera son compte, les enfants par l’aspect des Aliens et l’invasion, les adultes par son sens caché de la lutte pour la liberté. Je suis d’ailleurs ravi d’être passé par ces deux aspects, lorsque j’étais enfants lors du passage à la télévision, je ne retenais que l’invasion puis maintenant avec mes yeux d’adultes, j’apprécie d’autant plus la série, que j’arrive à comprendre le véritable sens.
Par la suite malgré le niveau des derniers épisodes laissant à désirer, il sera lancé une véritable série mais qui se terminera avant la fin de la première saison.
Le deuxième coffret actuellement en vente regroupe la série, ce premier coffret regroupe les mini-séries largement supérieures en qualité.
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