Sept ans après le premier "Terminator", James Cameron remet le couvert pour ce "Terminator 2" toujours aussi efficace, mais bénéficiant d'une intrigue plus fouillée et d'effets spéciaux nettement plus convaincants.
Le script envoie du futur un second Terminator, issu d'une seconde génération et donc bien plus redoutable, à la poursuite du jeune John Connor, qui deviendra le chef de la résistance dans la guerre qui opposera dans un avenir proche humains et machines, mais comme précédemment, un autre Terminator débarquera à son tour avec pour mission de protéger l'adolescent.
Après une courte séquence d'introduction ayant pour toile de fond le futur apocalyptique de 2029 nous remettant en mémoire le contexte décrit dans le premier opus de la franchise, le métrage va donc suivre l'arrivée de ces deux Terminators pour laisser planer un très vague doute dans l'esprit du spectateur quant à l'appartenance à quel camp des deux cyborgs, entre un Terminator identique à celui du premier film et presque aussi brutal, toujours interprété par Arnold Schwarzenegger, et un second, bien plus chétif d'apparence mais plus direct dans sa violence.
Ensuite, le métrage va s'attacher à réintroduire Sarah Connor, enfermée dans un asile, permettant à l'intrigue de continuer à se remémorer son environnement tout en nous délivrant de nouvelles informations, avant de mettre en scène le jeune John Connor, un adolescent rebelle qui va rapidement se rendre compte que les "délires" de sa mère étaient fondés lorsqu'il va se retrouver au milieu d'une première confrontation entre les deux Terminators, nous révélant de fait le positionnement de chacun des cyborgs.
Mais au lieu de se contenter de suite la fuite et les affrontements entre humains et le T-1000, ce Terminator fait de métal liquide capable de prendre l'apparence physique de n'importe quel être humain et plus encore (ce qui laissera l'intrigue se laisser aller à quelques situations prévisibles essayant sans succès de jouer sur l'effet de surprise), le métrage va approfondir son sujet pour s'intéresser aussi bien aux relations spéciales que va nouer l'adolescent avec son nouvel ami fait de chair et de métal, insistant largement sur l'humanisation progressive de celui-ci (ce qui donnera quelques dérives comiques par forcément bien intégrées à l'ensemble), que sur les possibilités offertes par la connaissance de l'avenir chaotique pour tenter de changer celui-ci, notamment en stoppant les expériences d'une entreprise d'informatique, "Cyberdyne Systems", ayant hérité des restes du premier Terminator et se livrant à des expérimentations qui déboucheront sur la guerre que l'on connaît.
Mais bien entendu, les quelques pauses, qui évoqueront également le passé de Sarah dans l'intervalle entre les deux films, ne viendront empiéter sur l'action que de façon sporadique et intéressante, laissant ainsi le métrage avancer de nombreux morceaux de bravoure (la première poursuite ou encore le siège de "Cyberdyne systems", par exemples) porteurs d'une action dynamique et violente alimentée par de multiples "gunfights", même si, humanisation du "bon" Terminator oblige, les dégâts causés sur les humains seront régulièrement moins graphiques et définitifs, ce qui n'empêchera pas ces séquences d'être furieusement explosives et volontaires, rondement menées sur un rythme endiablé.
De plus, le réalisateur cherchera cette fois-ci à jouer avec les émotions de son spectateur, en rendant le Terminator attachant dans sa découverte de l'humanité, ce qui nous vaudra un final triste mais inéluctable, et en insérant dans son propos quelques allusions aux relations bien difficiles dans le contexte entre la mère obnubilée par la fin du monde et son fils qui aurait plutôt besoin d'affection.
L'interprétation est convaincante, facilement dominée par un Arnold Schwarzenegger bien moins monolithique et donnant ainsi une saveur supplémentaire à l'ensemble, tandis que Linda Hamilton reprendra le rôle de Sarah Connor avec justesse, laissant juste Edward Furlong être parfois quelque peu agaçant dans des stéréotypes pas forcément évidents.
La mise en scène de James Cameron est efficace, prouvant une fois encore la capacité du réalisateur à mettre en scène les séquences d'action de manière convaincante et fulgurante.
Les effets spéciaux sont également probants, entre les différentes cascades réussies et les effets bluffants liés aux transformations et aux déboires du T-1000.
Donc, ce "Terminator 2" donnera encore un peu plus d'ampleur et de profondeur à la franchise tout en perpétuant efficacement l'action dynamique et spectaculaire initiée dans le premier film !
|