C'est sans originalité que ce "The doorway to hell" va se contenter de piocher dans les poncifs du genre pour délivrer une intrigue superficielle et partiellement sauvée par quelques instants assez généreux.
Le script envoie quatre jeunes gens dans une maison réputée hantée afin d'y effectuer quelques travaux de réparation et bien entendu les démons sommeillant dans la bâtisse vont se réveiller.
Après une séquence d'introduction déjà terriblement classique suivant un employé d'une compagnie d'électricité guère rassuré se rendant dans une maison aussi isolée que sinistre où il va devoir se rendre au sous-sol pour rétablir le courant pour finalement être attaqué par une force invisible qui va le projeter contre l'armoire électrique, le métrage va nous présenter ses quatre personnages principaux, deux couples de jeunes, l'un "officiel" et l'autre en devenir, ayant accepté d'emménager dans la maison vue en introduction le temps d'y réaliser quelques travaux de rénovation. Ces personnages, plus ou moins stéréotypés, sembleront d'être fourrés dans une situation bien improbable consentant à habiter et restaurer une demeure qu'ils n'ont jamais vue auparavant, surtout que celle-ci sera définitivement isolée, ce qui plombera d'entrée la crédibilité du métrage, surtout que cette petite bande d'étudiants s'avérera être plus que puérile et sans aucune présence à l'écran.
Passés quelques situations flirtant dangereusement avec le ridicule (la danse accomplie par les protagonistes en plein nettoyage), le métrage va enfin lancer vraiment son intrigue avec la découverte d'un livre racontant l'histoire de la demeure où furent pratiqués des rites sataniques pervers, ce qui permettra au métrage de nous gratifier d'un flash-back très graphique suivant les ébats érotiques et sanglants survenus dans ces lieux, avant que l'intrigue ne s'adonne à toute une série de situations mettant en avant de multiples phénomènes surnaturels classiques, entre ces vers grouillant sortant d'un tiroir, cette main aux griffes acérés qui viendra embêter une demoiselle sous la douche, ou bien encore ce jeune homme qui sera possédé et se livrera à un acte sexuel sauvage avec sa compagne avant d'aller flirter avec l'autre fille du groupe. Comme on a pu le remarquer, le métrage se lâchera quelque peu dans un érotisme parfois gratuit mais souvent présent avec même un brin de perversité (les postures explicites des poupées), tentant certainement ainsi de compenser son manque d'idées originales, jusqu'à ce qu'une apparition cette fois commune aux quatre membres du groupe ne les incite à fuir et à demander de l'aide à un professeur de l'université spécialisé dans les phénomènes paranormaux, celui-ci acceptant de se rendre dans la maison avec son attirail, accompagnée par son assistante, celle-ci étant, comme par hasard, une descendante de la famille maudite ayant sévi dans la maison incriminée.
S'ensuivra une seconde partie du métrage tout aussi basique et peuplée d'éléments fantastiques parfois graphiques empruntés ici ou là et balancés plus ou moins harmonieusement au fil de l'intrigue dans une débandade scénaristique qui n'aura aucun impact sur le spectateur, si ce n'est de prêter à sourire.
L'interprétation est ici sans aucun charisme, et même Roy Scheider (dont on pourra quand même bien se demander comment il a pu atterrir dans un tel film!) restera bien lisse dans sa prestation. La mise en scène du réalisateur est quand même assez efficace en donnant un certain rythme à l'ensemble.
Les effets spéciaux sont par contre convaincants, oscillant entre des maquillages réussis (le monstre du final notamment) et quelques effets gores volontaires, mais il faut dire qu'ils sont l'oeuvre de la société "Almost human".
Donc, ce "The doorway to hell" se suivra sans réel ennui grâce à son catalogue de manifestations surnaturelles, mais n'en demeurera pas moins très vite oubliable !
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