Après NEW YORK 1997, voici cette suite tardive, toujours réalisé par John Carpenter et sortie en 1996 en plein été INDEPENDENCE DAY. Autant vous dire que l'accueil du film fût un peu froid, vu le discours de ce deuxième film mettant en scène Snake Plissken.
D'entrée, on est confronté à un petit problème qui va se confirmer par la suite : on est pas là devant une suite mais plutôt devant un quasi-remake du premier film. Les situations et péripéties sont presque les mêmes, Snake se retrouve avec un poison dans le corps et censé le "motiver" pour accomplir sa mission à bien. Il s'agit pour lui de retrouver la fille du président des Etas-Unis, véritable fou furieux soit dit en passant. Tous ça sent un peu le déjà vu. Ajoutons aussi à cela, un certain nombre d'effets spéciaux à moitié raté (la séquence des surfs et ses vagues), ce qui est un peu surprenant pour un film de cette catégorie.
Heureusement, le scénario est composé d'un véritable festival de gueules bien connu : Bruce Campbell, Stacy Keach, Pam Grier, Steve Buscemi, Valeria Golino ou encore Peter Fonda en surfer sur le retour.
Et bien entendu, quel plaisir de retrouver Snake Plissken qui n'a pas changé et qui semble même ne pas avoir vieilli depuis le premier film. Toujours aussi cynique et désabusé, Snake est égal à lui-même dans ce film. Il faut voir en particulier la séquence du duel entre lui et trois autres tireurs qui se font face ("personne ne tire tant que la boite n'a pas touché le sol"). Jouissif!
En résumé, même si le plaisir de revoir Snake est bien présent et si le film comporte une fin ha-llu-ci-nan-te, ce ESCAPE FROM L.A. reste en dessous de son modèle, ce dernier étant effectivement un authentique chef d'oeuvre. Encore heureux que le maitre Carpenter soit toujours le réalisateur du film. Espérons que nous pourrons tout de même assister un jour au fameux ESCAPE FROM EARTH dont on entend parler de temps à autre, mais qui semble difficile à mettre en route. De plus, Kurt Russel ne rajeunit pas.
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