Indiscutablement, pour ce premier opus d'une énième trilogie, ce sont les femmes qui portent la culotte et le film sur leurs épaules pas si frêles que cela.
Avant même d'avoir vu les premières images, ce qui frappe c'est le budget monstrueux (180 millions $) pour un film finalement d'une durée courte (1h50) et à part la multitude d'animaux numériques et quelques plans de ville un peu grossiers, on est presque en droit de se demander où file l'argent. On a sans doute un début de réponse avec la présence de la star Nicole Kidman et un générique de fin aussi long que les 10 commandements mais revenons à l'essentiel, l'histoire. On nous présente un monde parallèle au notre, un monde ou chaque personne dispose d'un démon, un animal sensé caractériser l'âme de la personne. Ok, l'oeuvre développe un aspect plus philosophique, plus dur également que le monde de narnia où on ne peut s'empêcher de trouver certaines similitudes à commencer par la présence de ces animaux capables de tailler une bavette ou de se battre pour défendre l'intégrité de ces chères petites têtes blondes, rousse pour l'occasion. Encore une fois, l'obligation de présenter les principaux personnages, paysages, langages ont du mal à faire tourner la montre et il faut s'armer de patience pour vraiment rentrer dans le vif du sujet. L'arrivée de Nounours, corse un peu les choses, le traditionnel héros banni en a lourd sur la patate, il l'a mauvaise sur celui qui lui a pris sa couronne, et le face à face vaudra son pesant de saumon, en tout cas la meilleur scène d'action du film. Encore une fois, Nicole Kidman à chacune de ses apparitions, inonde de sa présence et de sa beauté l'écran, c'est elle qui amène l'intrigue à un niveau un peu plus élevé que la maternelle en faisant preuve d'un jeu à double face très convaincant. Décidément Daniel Craig n'a pas de chance, relégué au rang de faire valoir déjà dans invasion avec la même Nicole, le voilà de nouveau "guest star" où sa présence totale dans le film ne doit pas dépasser les 5 minutes, sans doute avait-il mieux à faire dans la préparation de son 2ème james bond. La vraie découverte est la petite lyra, interprétée par Dakota Blue Richards, qui fait déjà preuve de beaucoup de présence, de caractère et de talent. On est également heureux de retrouver Eva Green et sam Elliott, dans les rôles de seconds couteaux (suisses) pour l'occasion, sympathiques en toute circonstance mais vachards en certaines occasions.
Au final, on se laisse embarquer malgré quelques réticences du début, dans cette quête du libre-arbitre, où visiblement le bien va encore avoir du mal à s'imposer, un peu plus de rythme ne nuira nullement au second épisode à condition que le budget cette fois-ci se voit un peu plus à l'écran. Un Dvd idéal pour Noël
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