Derrière ce titre français abusif de "House 3" se cache le "The horror show" de James Isaac (réalisateur assez rare à qui nous devons le sympathique "Jason X"), qui sur une thématique très proche de celle du "Shocker" de Wes Craven tourné la même année, nous délivre une petite série B assez sanglante mais hélas bien superficielle.
Le script suit la confrontation d'outre-tombe entre un serial-killer sanguinaire passé sur la chaise électrique mais s'étant servi de l'électricité pour rentrer dans une dimension parallèle et le policier l'ayant arrêté.
Après un générique quelque peu ringard suivant une famille s'amuser autour d'un barbecue, le métrage va mettre en scène son personnage principal, Lucas, un policier réveillé en pleine nuit par des bruits étranges dans sa maison, où nous allons le suivre pièce par pièce (nous faisant ainsi découvrir sa famille endormie) jusqu'à la cave, où il va revivre au travers d'un flash-back la nuit où il fut amené à arrêter un dangereux tueur en série, klaus Jenke.
Ce flash-back parviendra à créer une petite ambiance presque malsaine grâce aux découvertes macabres et sanglantes de notre homme tout en avançant un psychopathe bien barré et assez charismatique. Mais le personnage principal va se réveiller, cette arrestation constituant un cauchemar récurrent qu'il fait et l'amène même à être plus ou moins violent avec son épouse.
Ensuite, l'intrigue va conduire Lucas à l'exécution mouvementé de Klaus Jenke, puisque celui-ci va résister aux chocs électriques et venir même prévenir Lucas qu'il va revenir se venger.
Et c'est ce qu'il fera, d'abord en persécutant Lucas au travers d'hallucinations maniant un humour noir terriblement macabre avant de s'en prendre physiquement à son entourage.
S'il arrivera à se montrer régulièrement démonstratif par quelques scènes sanglants réussis et graphiques (mais sans excès non plus !), le métrage peinera à trouver son rythme pour suivre le calvaire de ce policier déjà guère aidé par une famille stéréotypée et presque horripilante et qui semblera en plus gentiment surannée aujourd'hui. En effet, entre deux séquences d'action sporadiquement tendue et générant de petits effets de surprises faciles, l'intrigue optera pour de trop nombreux temps morts qui viendront alourdir l'ensemble tout en étant pas franchement utile, surtout lorsque le réalisateur multipliera les allers-retours dans cette cave pour tenter d'effrayer sans succès son spectateur qui n'en demandait pas tant.
Mais heureusement, alors que cette sous-intrigue vaguement scientifique pour essayer de trouver une justification à la survie du tueur tombera complètement à plat, les séquences le mettant en scène seront plus convaincantes en avançant une folie verbale provocatrice alliée à une volonté sanglante réelle, et même si l'ensemble semblera bien superficiel aussi bien dans les développements de l'intrigue que dans certains choix hasardeux ou sous-exploités (le final notamment).
Les personnages seront donc légers et n'arriveront jamais à être attachants, malgré les petits détails que le réalisateur apportera pour donner un ton plus souriant au métrage, et l'interprétation n'aidera que partiellement le film à garder une certaine crédibilité, Lance Henriksen en faisant régulièrement trop, alors que Brion James offrira une prestation plus charismatique dans le rôle de l'assassin. La mise en scène du réalisateur est plutôt classique jusque dans l'utilisation de ses petits effets (surtout en caméra subjective), et enfin, les effets spéciaux sont globalement probants en versant dans un gore graphique mais sans exagération.
Donc, ce "House 3" se suivra sans déplaisir, grâce aussi à son côté "eighties" dépassé des plus plaisants, mais ne laissera pas un souvenir impérissable, loin de là !
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