Bud Abbott et Lou Costello sont deux comiques américain qui firent fureur ensemble sur les écrans de cinéma dans les années 40. Tel des nouveaux Laurel et Hardy, les "deux nigauds" comme ils seront surnommé en France traverseront alors de multiples aventure cinématographique. Mais à la fin des années 40, leur carrière semble s'essouffler. Universal décide alors d'utiliser la célébrité de leurs franchises de films d'horreur, ici le monstre de Frankenstein, pour y opposer leur deux héros comique. Seulement voilà, malgré des intentions louables, tous les génies comique et burlesque sont déjà passé par là et les deux compères font ici pale figure. Lou Costello en fait alors des tonnes pour animer les rires des spectateurs, chose qu'il parvient à faire de temps à autres. Mais il faut avouer que l'humour très répétitif (Costello voit les monstres mais Abbott n'est jamais là au bon moment pour les voir) du duo s'essouffle très rapidement et devient presque lourd sur 1h30 de métrage. Les deux hommes vont faire face ici aux personnages de Dracula et du Loup-Garou, tout deux portés par leurs interprètes d'origine, Bela Lugosi et Lon Chaney Jr. Il est certes assez drôle de voir ces deux acteurs mythiques tourné en dérision leurs personnages respectifs (puisque les monstres n'arrivent jamais à mettre la main sur les deux nigauds) mais on ressens un sentiment bizzare de voir ces figures légendaire si rabaissé. On sent ici que tout est mis en oeuvre pour attirer le plus large public possible et faire du chiffre grâce à des franchises connues, chose devenu malheureusement habituelle dans le cinéma d'aujourd'hui. La créature de Frankenstein promis dans le titre n'est quant à elle pas très présente et n'intervient réellement que vers la fin du métrage. Elle n'est en outre pas interprétée par Boris Karloff qui refusait de rendosser le rôle à l'époque.
On ressort donc mitiger de ce "Abbott et Costello contre Frankenstein" car ce n'est pas particulièrement drôle, ni soigné. Et c'est encore moins un hommage aux monstres qui ont fait le succès d'Universal. Bref, un film qui se suit sans grande peine mais qui s'oublie malheureusement très vite...
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