Un père des anciennes forces spéciales décidant de récupérer sa fille prise en otage, jusque là rien de bien original, mais le sujet traité par un français avec en plus Liam Neeson en tête d’affiche, il était intéressant de se pencher sur le sujet.
Et force est de constater que Pierre Morel s’en tire pas trop mal pour le coup. La nervosité du montage fait passer les 85 mn sans temps mort, on reste proche de l’esprit Banlieue 13, de l’action, de l’action et de l’action. Cette incursion sur un sujet sensible de la traite des blanches par un réseau albanais, amène des images assez terribles pour tout parent et tombe un peu trop dans les travers de la violence gratuite. La première partie est selon moi la plus réussie, l’échange de conseils par téléphone du père à sa fille aux attitudes à adopter lors de son enlèvement est très original. Son attitude froide et professionnelle prenant sur le coup le pas sur les émotions personnelles amène une plus value sur le héros. On peut reprocher une certaine facilité à remonter très rapidement la filière, les 96 heures qui lui sont imposées avant la disparition sans doute définitive de sa fille sont bien sur un prétexte. La seconde partie plus conventionnelle est totalement dévouée aux combats. Ceux-ci sont impressionnants d’efficacité, rapides, tranchants et bien sur mortels, les cascades ne sont pas en reste, nous assistons vraiment à un très bon film d’action qui n’a absolument rien à envier à nos chers américains. Il reste bien sur des incohérences comme la scène de fusillades sur le chantier et le nombre incalculable d’impacts que reçoit notre héros sans être touché, et on peut reprocher certaines scènes même si l’hémoglobine n’envahit pas l’écran d’être inutilement trop violente. Liam neeson est parfait, dans sa maîtrise d’émotions et dans ses coups donnés, il porte sans problème le film sur ses larges épaules, les autres ne faisant que passer devant l’écran. Famke Janssen est trop furtive malheureusement pour avoir un rôle consistant, idem pour Maggie Grace et son joli minois, notre Jean-Claude national (le policier) est hélas vraiment mauvais et n’apporte rien à l’intrigue. Le clin d’œil inéluctable pourtant filmé par un français, reste toujours l’image qu’un américain se fait du français symbolique, à savoir la baguette sous le bras.
Au final, on se laisse assez facilement entraîné dans cette aventure filmée avec beaucoup de nervosité et de générosité, en fermant les yeux sur certaines facilités et incohérences. La copie rendue est plutôt correcte, bonne sur la forme bien qu’inconsistante sur le fond.
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