Réalisé par Michael Katleman, Primeval fait partie dans la catégorie horreur du sous-genre film de crocodile. Ici, on se retrouve au Burundi avec une équipe réduite de télévision chargée de ramener le terrible crocodile Gustave, qui depuis le début du XXème siècle aurait tué de nombreuses personnes.
Avec un montage quelque peu frénétique, le réalisateur nous livre quasiment un film d’action, sans temps mort. Le danger de l’équipe de tournage provient de deux aspects très différents : il y a d’abord un aspect politique avec la guerre civile qui fait que l’environnement géopolitique au Burundi paraît particulièrement instable. Les militaires sont d’ailleurs bien decides à faire ce qu’ils souhaitent. Il y a ensuite le fameux crocodile qui est un danger constant : il est énorme en taille et il se déplace à une vitesse hallucinante, aussi bien dans l’eau que sur terre (cela donne lieu des courses poursuite incroyables !). Si on passe sur les invraisemblances liées à l’existence d’un tel monstre, il faut reconnaitre que les attaques de ce crocodile sont spectaculaires et plutôt sanglantes.
Les morts, dûs aussi bien aux autres humains qu’au crocodile, se succèdent à la vitesse grand V et sont sanglantes. Le film se révèle de ce point de vue assez efficace.
On pourra en revanche modérer son enthousiasme par plusieurs défauts du film : outre un montage un peu trop rapide, le film souffre d’un scénario ultra classique et de personnages qui sont quasiment des caricatures.
Au final, dénué d’ambition, Primeval demeure un petit film d’horreur partiellement réussi.
|