Avec Damien, La malédiction, les producteurs entendent surfer sur le succès de La malédiction. Et cela s’en ressent cruellement au niveau du scénario : on a l’impression que l’on nous ressert le couvert avec un film comparable, en moins bon. En effet, le pitch est très ressemblant à celui de La malédiction de Richard Donner. Ce dernier n’est d’ailleurs plus aux manettes puisque la réalisation a été confiée à Don Taylor. Le film, s’il se suit correctement n’est pas d’une grande finesse.
On se retrouve donc à nouveau avec Damien, le fameux Antéchrist (plusieurs éléments du film évoquent la Bible et l’Apocalypse selon Saint Jean) qui est censé avoir sept ans de plus. Il a été recueilli par son oncle Richard Thorn (interprété par William Holden) qui a décidé de l’inscrire avec son fils dans une académie militaire. Comme dans La malédiction, Damien va mettre fin aux jours de ceux qui se dressent sur son chemin. De ce point de vue, ça n’est pas d’une grande finesse avec un corbeau qui est souvent, comme par hasard, annonciateur des morts. Les personnages qui décèdent ou sont sur le point de décéder font des têtes terribles qui prêteraient presque à rire ! D’ailleurs, on a droit à quelques scènes bien stupides comme la confrontation entre Damien et son professeur d’Histoire, lorsque ce dernier lui pose de multiples questions et que Damien trouve réponse à tout, à une vitesse hallucinante ! Le film, très classique dans sa trame, et sans véritable rebondissement, joue en fait sur les nombreux meurtres qui ont lieu : on a droit à des crises cardiaques, une femme qui est écrasée sur la route, un homme qui meurt dans un ascenseur, etc. Tout cela pour arriver jusqu’à une scène finale qui fait clairement écho à La malédiction.
Avec des acteurs qui ne se sentent pas vraiment concernés, le film est loin d’être une réussite.
En somme, Damien 2, La malédiction fait vraiment dans le déjà-vu peut être considéré comme un sous-La malédiction.
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