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CRITIQUE DVD


THE DEVIL'S CHAIR




Titre : The devil's chair

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 16/12/2008

Cette critique a été visitée 402 fois. Aide

 

Editeur : Columbia / Tristar
Année de sortie au cinéma : 2006
Date de sortie du DVD : 05/11/2008
Durée du film : 90 minutes


Résumé : Nick, les poches pleines de drogues, et sa petite amie Sammy, se font un "trip" en explorant un hospice abandonné. Lorsqu'il découvre une étrange chaise, croisement de chaise électrique et de machine sado-fétichiste, le "trip" tourne mal...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (7/10)

Avec ce "The devil's chair", le réalisateur anglais Adam Mason (le co-auteur du mitigé "Broken") parviendra à mener par le bout du nez son spectateur mais sans pour autant se moquer de lui en offrant une histoire assez graphique et référentielle tout en étant plutôt violente mais non exempte de défauts.
Le script va ramener sur les lieux d'une expérience surnaturelle l'ayant fait passé pour un meurtrier un homme accompagné par un professeur en psychologie et trois de ses étudiants, à leurs risques et périls.
D'entrée, le métrage va prendre une tournure originale en présentant le personnage principal dans la pénombre interpellant directement le spectateur pour l'inviter à suivre son histoire macabre, permettant au passage au réalisateur de nous laisser entrevoir quelques plans sanglants alléchants issus du final, histoire qui va donc commencer par nous être racontée en voix-off. C'est ainsi que nous allons suivre cet homme, Nick West, accompagnée de sa petite amie avec qui il va visiter un hôpital psychiatrique abandonné dans le but évident de chercher un endroit insolite pour faire des galipettes une fois drogués, comme l'annonceront de manière crue les dialogues sans fard. Et ils ne trouveront rien de mieux à faire que de commencer leur ébat sur une curieuse chaise ornée d'un fémur et d'un crâne humain, jusqu'à ce que cette chaise n'emprisonne la demoiselle pour la mutiler de toutes parts avant de la faire disparaître.
Atypique, cette entame aura bien entendu l'avantage d'interpeller franchement, aussi bien avec ce personnage principal s'adressant directement au spectateur sans retenue et de manière troublée, qu'en sous-entendant une débauche de gore lors du final.
Ensuite, nous allons retrouver Nick West dans l'asile où il aura été placé suite à le disparition de son amie, accusé de meurtre sans qu'il n'arrive à se souvenir clairement du drame, pour suite sa libération grâce à l'intervention du mystérieux professeur Willard chez qui Nick va directement être conduit dès sa sortie, laissant celui-ci lui indiquer qu'il compte l'emmener sur les lieux du drame avec trois de ses étudiants, afin d'étudier son comportement et de lui rendre éventuellement ses souvenirs. Nous pourrons alors découvrir les autres principaux protagonistes du film, hélas bien stéréotypés, entre ces deux demoiselles sexys et le guignol aux vannes pas drôles de service, tandis que ce professeur restera bien typique jusque dans son look avec sa longue barbe blanche.
Viendra alors le "creux de la vague " pour l'intrigue qui s'épuisera quelque peu une fois les personnages de retour dans cet asile délabré aux décors glauques et sinistres du plus bel effet, pour essayer de troubler le spectateur au niveau de la véracité du discours du professeur confronté à celui de Nick, jusqu'à ce que la chaise n'entre en action pour plonger le métrage dans une seconde partie bien plus jouissive en faisant pénétrer plusieurs protagonistes dans une dimension parallèle sordide que l'on croirait directement héritée de l'ambiance des "Hellraiser" (et surtout le second volet de la saga initiée par Clive Barker), avec en prime ce démon très graphique avec sa nuée de mouches annonçant sa venue, tout en accumulant les twists plus ou moins prévisibles, pour finalement venir cueillir le spectateur lors du dernier acte bien méchant et malsain, à défaut d'être franchement gore et graphique.
Le métrage aura pour première originalité d'interpeller constamment avec cette voix-off venant directement s'adresser au spectateur, parfois même pour se gausser quelque peu du genre de manière souriante sous forme de clins d'œil que l'on espérera sincère et non médisant, ce qui permettra au réalisateur d'user (et même d'abuser) d'une forme visuelle expérimentant tout les "trucs" cinématographiques possibles (arrêt sur image, ralenti…), venant quand même casser le rythme narratif de l'ensemble et empêcher de rentrer véritablement dans l'intrigue, surtout que le personnage principal n'arrivera pas vraiment à devenir sympathique et encore moins attachant.
Mais cela n'empêchera pas le film d'avancer des qualités évidentes, entre son monstre très visuel et une ambiance glauque générée par des décors étouffants, sans oublier bien sûr une volonté claire de choquer avec ces propos orduriers verbalement violent mais par contre, l'ensemble demeurera bien soft malgré les apparences en terme de plans véritablement sanglants, laissant le hors champ régner lors des diverses mutilations ainsi sous-entendues pour ne montrer que des personnages facilement couverts de sang, pour s'avérer être largement décevant au niveau gore jusqu'à la frustration.
Les personnages auront quand même du mal à exister en restant stéréotypés dans la moindre de leurs réactions, même si l'ironie du narrateur viendra gentiment amuser la galerie et parfois même surprendre, en se moquant ouvertement d'eux, laissant à penser que tout ceci est en quelque sorte volontaire, mais cela ne justifiera pas tout devant une certaine facilité, heureusement compensée en partie par une interprétation assez convaincante aisément dominée par un Andrew Howard habité par son rôle. La mise en scène du réalisateur sera donc expérimentale en terme d'effets de style trop souvent utilisés, mais parviendra quand même à donner un rythme vif à la seconde moitié du film. Les effets spéciaux sont plutôt simplistes pour les petits gros plans sanglants trop rares mais nous gratifieront d'une créature splendide et répugnante.
Donc, ce "The devil's chair" se suivra facilement mais ne parviendra pas à impliquer son spectateur malgré les efforts démonstratifs faits pour le rendre complice de l'intrigue, tout en étant hélas trop soft au niveau horrifique.


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image a juste tendance à perdre quelques petits détails lors des séquences se déroulant dans la pénombre.

La bande-son est cohérente, avec une partition musicale trop discrète.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus fixes sont très basiques et au niveau des bonus, outre quelques bandes-annonces d'autres titres de l'éditeur, on pourra suivre un long making-of découpé en deux parties, complet et blindés de détails sur le projet, ses nombreuses réécritures et sur l'ambiance ayant régné lors du tournage, mais tout cela semblera quand même légèrement redondant.

L'affiche a un impact certain, tandis que le verso est complet et assez graphique. Le disque délaisse l'affiche pour avancer un autre visuel réussi guère gêné par des logos bien regroupés, tandis que les mentions sont bien discrètes.
[ Voir le Top Sérigraphie pour ce DVD ]


Note finale :

  (13.5/20)


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