Y'a t-il une vie pour Catherine Zeta Jones en dehors d'une cuisine ? Au vu du peu de centre d'intérêt de cette dernière, on est en droit de se le demander.
Scott Hicks nous concocte une jolie comédie sentimentale, frôlant par moment le mélo, mais tout ceci part d'un bon sentiment et il évite avec une certaine réussite la surenchère des bons sentiments. Kate voit sa vie bouleversée par 2 fois, une première par la mort tragique de sa soeur et de ce fait elle doit prendre en charge sa nièce. Il s'ajoute à cela l'arrivée d'un second dans "sa cuisine", symbole d'une mise en concurrence à l'autorité qu'elle exerce sur les employés ainsi qu'une rivalité sur l'ingéniosité à découvrir de nouvelles recettes, pour compliquer les choses il est plutôt séduisant. Voilà le petit univers tracé, reste aux acteurs à faire prendre la mayonnaise. Catherine Zeta Jones évite le cabotinage, en femme de caractère, ses colères contre les clients mécontents sont plutôt savoureuses, ses maladresses de parent adoptif sont plutôt convaincantes, seule la romance a un peu de mal à nous embarquer. Aaron Eckhart amène la fantaisie pour désamorcer les passages mélodramatiques, on le sent un peu impressionné face à la beauté de Madame Douglas, ce qui rend son jeu un peu trop professionnel et convenu, visiblement il lui manquait une pincée de charisme. La jeune Abigaïl Breslin évite le jeu de l'enfant impossible à gérer, elle est le "liant" entre les 2 chefs-cuisto, mais a du mal à se faire de la place à côté de sa tante.
Cette ballade culinaire a le mérite de ne pas nous laisser sur notre faim, la sauce a plutôt bon goût, les acteurs, en particulier notre chère héroïne, ont de la saveur, bref le mélange d'ingrédient mérite un 2 étoiles à un certain guide.
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