Avec ce quatrième film, Wenders a atteint sa maturité et a trouvé son style. Le thème de l'errance qui apparait ici pour la première fois va désormais dominé l'oeuvre du réalisateur. "Alice dans les villes" est le premier volet d'un triptique qui comprendra par la suite "Faux mouvement" et "Au fil du temps", mais c'est aussi une sorte de préversion de "Paris, Texas" qu'il tournera en 1984 et "Don't come knocking" en 2005, avec la même trame scénaristique. Si le fil conducteur de ces films, toujours la recherche de soi ou de quelqu'un, est d'une extreme lenteur, le réalisateur compense celle-ci par des images sublimes dans des décors très photogénique. Chaque film est un album photo réflétant une époque et un endroit dans le monde.
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