Vincent Freeman (Ethan Hawke) a été conçu à l’ancienne entre un homme et une femme (chabadabada) et dans une voiture, oui mais voilà à sa naissance, les tests génétiques ont révélé de nombreuses déficiences, comme la myopie, tendance à la colère et surtout une espérance de vie de 30 ans. Avec un tel CV génétique, sa vie est vouée à l’échec, inutile d’étudier ou d’être cultivé, ce CV vous poursuit jusqu’à votre mort, vous n’êtes bon qu’à faire le ménage. Paradoxalement alors qu’il a de nombreuses tares génétiques, physiquement c’est un apollon (Ethan Hawke).
Les parents ayant été refroidi par ses gènes, décident pour leur deuxième enfant de faire appel à la science, c’est à dire, faire un enfant parfait, sans myopie, choisir le sexe ou la couleur de ses yeux et bien entendu en enlevant les maladies et la calvitie précoce. Et hélas, en 2009 (11 ans après le film), ça commence à devenir du réel, on commence à choisir le sexe de son enfant scientifiquement et à fabriquer des enfants médicament pour soigner la maladie de son frère ou sœur, ce qui posent de nombreuses questions d’ordre éthique, un enfant conçu pour servir de médicament, comment vas t’il se développer psychologiquement ?
En tout cas pour Vincent, cette comparaison avec son frère parfait, le pousse à s’enfuir de chez lui et de tout faire pour atteindre ses rêves, aller sur Titan. Mais voilà pour cela il doit devenir l’élite qui lui interdit à vie ses gènes, c’est ainsi qu’il s’allie à un homme génétiquement parfait (Jude Law) mais ayant subis un grave accident, le clouant sur sa chaise roulante. Par un accord de principe, Vincent prend son identité et gravit les échelons très rapidement de Gattaca, personne n’aperçoit la supercherie, jusqu’au jour où un meurtre est commis et qu’un de ses cils soit retrouvé à proximité.
Ce monde futuriste très proche du notre, pêche par son coté un peu trop plan-plan, ça manque de panache et d’humanité, bien que ce soit volontaire pour renforcer l’ambiance du film. Mais Vincent manque de charisme, c’est probablement le plus déshumanisé de tous, à force de vouloir à tout prix aller dans l’espace, il abandonne son identité, il devient extrêmement maniaque pour ne pas se révéler, c’est devenu une machine sans âme. L’histoire d’amour qu’il a avec Uma Thurman reste des plus convenus et sans surprise. Bizarrement alors que le début du film montre les dérives du système où le gène est roi, par la suite la police se révèle être très sérieuse et du coup, le système ne semble pas être aussi mauvais que cela.
Le petit twist final, apparaît comme bien inutile et peut-être de trop.
Pour un premier film du réalisateur, c’est un coup de maître, mais ça reste assez pépère, on peut s’ennuyer bien que l’histoire soit captivante, un peu plus d’humanité dans les personnages n’aurait pas fait de mal, seul Ernest Borgnine et Jude Law paraissent humain.
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