Depuis quelques années déjà, une certaine mauvaise manie touche les comédies françaises. Dès qu’un humoriste a un certain succès sur scène comme Bigard (un steak jouerais mieux), Elie Semoun, Danny Boon, Eric et Ramzy, Michael Youn et bien sûr Gad Elmaleh, un besoin insistant les submerges, ils doivent faire du cinéma ou même mieux, ils doivent non seulement devenir acteur de cinéma et réalisateur. Mais ils se sentent obligé de reprendre le scénario d’un sketch a succès qui dure grand maximum 10 minutes pour en faire un film de 100 minutes.
Quel est le résultat ? Il est simple, ça donne Chouchou.
Gad Elmaleh dans ce film d’une lourdeur intolérable, ne fait rire que lui-même en parlant mal la France, j’te jure !
On sent bien qu’il rame encore et encore sur l’aquaboulevard (comme il dit), pour essayer de faire rire à chaque mot qu’il prononce mal, ce qui donne une image des émigrés, malgré le ton lénifiant du film, horripilante.
Ah oui, car il y a une morale dans ce film, l’homosexualité c’est pas grave, tu peux, être émigré, avoir un prénom ridicule, causer mal le français, simplet, être homosexuel et t’habiller en femme (toutes les tares réunies dans un seul homme) et rencontrer le grand amour à travers un aristocrate (De la Tour Maubourg) qui comme de bien entendu souhaite se marier avec lui, c’est-y pas beau ?
Concernant le scénario, il n’y en a pas, c’est Gad Elmaleh qui assassine le français (je l’ai déjà dit ?) des acteurs en roue libre ou insignifiant, même Alain Chabat a 10 minutes de film pour lui, Chouchou aime les sushis qui volent (d’ailleurs je n’ai toujours pas compris, ça doit être un humour trop raffiné pour moi), il a réussi à placer son fréro (Arié Elmaleh) et Roschdy Zem qui voit la vierge Marie à poil.
Dommage que ce ne soit pas le cas de Gad Elmaleh et Merzak Allouache, elle leur aurait certainement offert une once d’inspiration que ce pavé indigeste et aucunement drôle.
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