CRITIQUE DVD

Si vous êtes, une personne sensible, si Bambi vous a fait pleurer aux larmes, si vous venez de perdre un être proche où votre animal de compagnie, si actuellement le moral est en berne et que vous trouvez la vie moche et que vous êtes en dépression. Il est très fortement déconseillé de regarder cette série qui est la plus triste et la plus dramatique des séries animées existantes.
Dès le premier épisode, le ton est donné, déjà que le livre de Hector Malot « Sans famille » n’est pas d’une gaieté folle, les Japonais ont réussi l’exploit de le rendre encore plus triste.

Rémi est un petit garçon de 8 ans qui vit en Auvergne avec ce qu’il pensait être sa maman, mais dès le retour de ce qu’il croyait son père, il se retrouve vendu à un vieillard, au nom de Vitalis qui va l’instruire et parcourir la France à pied avec toute une troupe d’animaux savants.
Bien entendu, ils connaîtront la faim, le mépris, l’humiliation, le froid…
Ce premier coffret réuni les 26 premiers épisodes, ce qui correspond à la période avec Vitalis.
Les vingt premiers épisodes, est un parcours initiatique pour Rémi, il apprend la vie durement, il s’enrichit au contact de Vitalis qui lui apprend notamment à lire, ce personnage de maître Vitalis est extrêmement attachant, malgré son coté autoritaire, il a un très grand cœur.
La France du XIXème siècle est très bien représentée, tous les aspects économiques et sociaux du livre apparaissent, on regrettera des anachronismes à Paris comme le pont Alexandre III, mais ce n’est pas bien grave.
La série prend un tournant clairement dramatique avec l’épisode 20, limite traumatisant pour les enfants (ceux qui ont vu Bambi comprendrons), les épisodes qui suivent ne s’améliorent pas, le drame s’acharne avec plaisir sur Rémi, les pertes de toutes sortes se succèdent, jusqu’à l’épisode 26, extrêmement triste mais toutefois poétique, qui ponctue cette période d’hécatombe.
Heureusement par la suite les épisodes du deuxième coffret sont bien moins noirs et du coup peut-être moins intéressant.
Une belle série de l’animation japonaise qui garde toujours son impact des années après, mais il vaut mieux avoir les nerfs solides et être en bonne santé morale.

La série à plus de trente ans, et ça se ressent surtout sur le troisième DVD où il y a de nombreuses taches et des couleurs ternes. Les autres DVD se défendent, l’image est correcte et plutôt agréable.
Le design est caractéristique des séries japonaises des années 70 comme Lady Oscar, et je dois avouer que ça manque aujourd’hui ce style agréable et très adulte qui renforce la situation dramatique avec les effets visuels d’arrêt sur images, des arbres avec des longues branches, le vent anxiogène, les corbeaux…

Comme pour les séries de cette époque, cet animé bénéficie d’un excellent doublage, la voix de Vitalis et du narrateur sont grave et touchante.
Pour l’anecdote le comédien qui double Rémi est celui qui joue également Rémi dans le téléfilm français de 1982.
Ce coffret n’est qu’en version française, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose vu la qualité du doublage.

C’est peut-être une collection dite prestige mais ce sont les mêmes bonus que l’édition simple.
Nous avons un petit extrait de l’épisode 20 où ils marchent dans la neige, avant un menu sonorisé mais fixe.
Concernant les bonus, seul le premier DVD et le dernier présentent un intérêt, les autres n’ayant que les bandes-annonces de l’éditeur.

DVD 1
- L’univers de Rémi partie 1 : Le texte déjà présent dans le livret.
- Les personnages

DVD 5
- L’univers de Rémi partie 2
- L’itinéraire de la troupe : Des textes sur les différentes villes traversées avec un petit historique et la situation dans l’histoire.

Le seul intérêt d’acheter cette édition prestige contrairement à l’édition simple, c’est le packaging.
Digipack à 6 volets en cartons, de couleur jaune vieilli, avec les personnages de représenté, les épisodes inscrit sur un volet et une encoche pour introduire, un livret complet de 28 pages en papier glacée avec une petite biographie d’Hector Malot, un texte sur le staff, les adaptations, les épisodes…
Les sérigraphies sont toutes différentes et entièrement imprimée, le logo de l’éditeur fait un peu tache dans l’ensemble car c’est le seul noir alors que le reste est dans les teintes jaunes et rouges.
Le fourreau en carton assez épais, ne fait aucune mention sur sa tranche qu’il est le premier coffret.
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