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CRITIQUE DVD


RUE DE LA VIOLENCE




Titre : Rue de la violence

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 30/05/2009

Cette critique a été visitée 148 fois. Aide

 

Editeur : Neo Publishing
Année de sortie au cinéma : 1973
Date de sortie du DVD : 05/06/2006
Durée du film : 110 minutes


Résumé : Un flic, parmi les plus durs de sa brigade, est réprimandé à la suite d'une échaufourrée lors d'un transport de prisonniers. Peu de temps après, son supérieur, avec lequel il s'entend bien, se fait descendre en pleine rue. Il décide donc de mener sa propre enquête et de faire justice à armes égales avec des tueurs sans limites.
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8/10)

Avec ce "Rue de la violence", le réalisateur italien Sergio Martino nous livre un polar âpre, parfaitement ancré dans les années sombres et pleines de violences souvent politiques qu’a connu l’Italie à cette période pour, au détour d'une intrigue finalement assez simple mais alignant les rebondissements et scènes d'action régulièrement, mettre en avant le malaise d'une société à la dérive.
Le script va suivre la vengeance d'un policier dont le supérieur hiérarchique et ami a été tué alors qu'il enquêtait sur un mystérieux gang.
Après nous avoir vaguement présenté son personnage principal, l'inspecteur Giorgio Caneparo, faisant un brin de causette avec un policier en civil, le métrage va avancer un premier tour de force pour suivre l'évasion sanglante de deux détenus transférés à bord d'un train et réussissant à s'échapper, non sans avoir tué plusieurs policiers, mais aussi un père de famille et sa petite fille, choquant au passage par la rudesse du propos avec cet infanticide de sang-froid. Mais la cavale des deux évadés ne durera pas longtemps puisqu'ils seront vite repérés dans la nature et aculés par les forces de l'ordre, prêts à se rendre, mais Caneparo ne le verra pas sous cet œil et va les abattre. Ce qui lui vaudra les remontrances de son supérieur, le commissaire Del Bueno, qui sera également son ami, ce qui ne l'empêchera pas de lui annoncer sa prochaine suspension. Hélas, peu de temps après, Del Bueno sera abattu en pleine rue par un inconnu qui réussira à prendre la fuite.
Dépité et revanchard, Caneparo va alors profiter de sa suspension pour enquêter de son côté sur la mort de son ami et finira par infiltrer le gang de Padulo, dont les méfaits organisés scrupuleusement sembleront avoir un but plus politique que simplement délictueux, mais même lorsqu'il aura réussi à noyauter le gang et à offrir des témoins aux autorités, la partie ne sera pas forcément gagnée, le gang ayant apparemment des ramifications partout, même dans la police.
Bien que porteur d'un message politique clair et mettant en garde contre certaines dérives pour répondre à la violence ambiante connue par le pays avec pourtant une réponse de ce policier esseulé et n'hésitant pas à défier l'autorité quand il le jugera nécessaire, le métrage sera quand même ouvertement tournée vers l'action pour justifier et illustrer son propos, nous offrant ainsi de multiples scènes d'action, en multipliant par exemple les poursuites automobiles assez impressionnantes (aussi bien par leur durée que par leur agencement) parfaitement orchestrées par le réalisateur, tout en avançant des duels à mains nus au cours desquels les coups feront mal et en mettant en scène un braquage de banque minutieusement préparé mais qui souffrira du sadisme de l'un des auteurs qui tuera volontairement et gratuitement une femme enceinte dans le but avéré de faire peur à la population, répondant de la sorte à au meurtre de la fillette de l'introduction pour bien prouver que l'ignominie est présente dans chaque camp, les truands de base et ceux voulant changer les choses dans la violence.
Au-delà de cette action régulière et renouvelée, on suivra également le bras de fer entre Caneparo et le méchant de service, Padulo, un homme en apparence bien sous tous rapports mais méticuleux pour organiser ses coups et recruter ses adjoints et ne voulant pas perdre pas la face même lorsqu'il sera menacé, quitte à éliminer les témoins et à détruire les preuves.
Mais si le métrage restera largement lisible dans ses grandes lignes, quelques péripéties pourront sembler quelque peu alambiquées (l'épisode de la prostituée), voir même quelque peu gratuites pour encore dénoncer la déliquescence de la société italienne avec ce squat libertaire quand même caricaturé et surtout cette jeune femme ayant perdu ses idéaux et ses repères.
Le métrage pourra compter sur une certaine tension pour s'assurer l'attention permanente du spectateur, notamment lors de la partie centrale retraçant l'infiltration du gang par Caneparo qui risquera à chaque instant de se faire repérer, et en osant même confronter directement l'inspecteur avec ces crimes qui le répugnent avec cette femme enceinte tuée gratuitement par ses "complices" d'un jour, dont cette fois-ci il regrettera la mort d'un d'entre eux ne pouvant pour le coup pas dénoncer Padulo.
Les personnages influenceront largement l'orientation du métrage et cet inspecteur Caneparo offrira une personnalité forte, ne mâchant pas ses mots mais sans jamais tomber dans le surjouage, avec une interprétation exemplaire de Luc Merenda, tandis que Richard Conte offrira son charisme tranquille au chef de gang Padulo, mais cela n'empêchera pas Sergio Martino de soigner ses seconds rôles, même les plus anodins ou insignifiants dans le but évident de les faire exister l'espace d'un instant à l'intérieur du film, pour mieux parfois ensuite les faire mourir, se garantissant de la sorte un impact encore plus fort et cruel.
La mise en scène du réalisateur est adaptée pour suivre les séquences d'action de très près et assumer leur côté spectaculaire de manière remarquable avec de multiples angles de prises de vue tout en affichant l'intérêt porté aux différents protagonistes. Les cascades resteront on ne peut plus crédible, le réalisateur ayant été bien aidé par Remy Julienne.
Donc, ce "rue de la violence" restera comme une réussite évidente du genre malgré de petits défauts heureusement noyés dans cet ensemble violent, parfois cruel et au message politique fort même s'il faudra faire attention à son interprétation !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image ne connaît que de légers défauts d'origine guère gênants.

La bande-son est convaincante, grâce notamment à une partition musicale tout simplement splendide.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus animés ont un bon graphisme. Les bonus proposent une interview avec le réalisateur Sergio Martino qui revient avec élégance sur le film et le contexte dans lequel il a été tourné, quelques filmographies, la fiche technique et une galerie de photos comportant uniquement deux affiches du film.

Le fourreau cartonné avancera une affiche crée par l'éditeur assez commune, tandis que le verso sera complet et quelque peu classique, laissant ainsi la jaquette mettre en avant une des affiches d'époque du film pour un verso encore plus généreux en clichés du film. Le disque se contentera de reprendre le titre du film sur un fond noir.


Note finale :

  (14.5/20)


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