Décidément, Clint Eastwood est un maître, je ne peux décemment, donner une note inférieure à 9 pour tous ses films.
Million Dollar Baby est encore une fois une réussite après des films comme Mystic River, Sur la route de Madison… Mais il obtient enfin la consécration avec 4 oscars, dont celui de meilleur film (le deuxième de sa carrière).
Ce film commence à la manière d’un Rocky, notamment le V avec Rocky qui éduque un jeune boxeur (un film qui reste malgré tout mauvais, même s’il est supérieur au IV mais ce n’est pas bien difficile), on retrouve aussi l’idée du rêve américain, que si on veut, on peut devenir quelqu’un d’important, un peu à la manière d’A la recherche du bonheur.
Maggie (Hilary Swank), 31 ans, serveuse, vivant pauvrement et ayant une famille kafkaïenne, décide de prendre sa vie en main et de devenir une grande boxeuse et pour cela elle veut absolument avoir pour manager, Frankie (Clint Eastwood) qui n’entraîne pas les filles et qui souffre encore des prises de risques qu’il a eu dans le passé avec Scrap (Morgan Freeman) qui se retrouve aveugle d’un œil et qui s’occupe du centre de boxe.
Bien entendu comme des films vus et revus, mais toujours avec cette touche du réalisateur, une grande amitié va se lier entre cette femme et cet homme vieillissant, un père et une fille de substitution, ils apprendront chacun l’un de l’autre. Le rêve devient réalité…
Puis le film change et vire dans un sens qu’on n’avait pas soupçonné puisque tout était, d’une mécanique huilée, le film devient très profond, il nous interroge sur le sens de la vie, sur des questions de société encore très vives.
Et c’est à ce moment là, que décidément, on déclare que Clint Eastwood est vraiment un génie, il a beau vieillir, il s’améliore à chaque fois et arrive à nous surprendre, dans chacun de ses films il y a bien entendu sa touche, notamment une petite critique de l’église (voir l’excellent Gran Torino) et son humour pince sans rire, mais on ne peut jamais savoir à l’avance de quoi parleront ses films.
Un film à voir et revoir, ce n’est pas mon préféré de sa filmographie, mais il reste un grand film.
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