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CRITIQUE DVD


MIRRORS




Titre : Mirrors

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 05/07/2009

Cette critique a été visitée 220 fois. Aide

 

Editeur : 20th Century Fox
Année de sortie au cinéma : 2008
Date de sortie du DVD : 11/03/2009
Durée du film : 111 minutes


Résumé : Un ancien flic, forcé de démissionner de son travail après un accident ayant couté la vie de son associé, travaille à présent comme veilleur de nuit dans un grand magasin brûlé et abandonné. Seuls quelques miroirs ont survécu aux flammes. Il réalise que ceux-ci cachent un horrible secret qui les menace, lui et sa famille...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (7.5/10)

Plutôt qu'un remake du film coréen "Into the mirror" de Sung-ho Kim, ce "Mirrors" réalisé par Alexandre Aja ne se servira que de quelques éléments du film d'origine pour réussir à créer sa propre intrigue autour du thème des miroirs ne reflétant pas forcément la réalité, permettant ainsi à l'auteur de nous concocter un film fantastique hélas quelque peu prévisible dans ses situations et jouant avec de faciles effets de surprise mais pour autant palpitant, pimenté par quelques effets sanglants étonnants et bénéficiant de décors somptueux.
Le script va suivre les déboires d'un ancien policier reconverti en veilleur de nuit dans un bâtiment désaffecté se retrouvant face à des miroirs travestissant de manière macabre et dangereuse les reflets renvoyés.
D'entrée le métrage va dans sa séquence pré-générique annoncer la couleur en suivant un homme hagard courant dans une station de métro déserte avant de s'enfermer dans un vestiaire pour se retrouver face à un miroir avec qui il va communiquer, le suppliant, pour finalement voir son reflet prendre un éclat de verre et se trancher la carotide, ce qui arrivera également au pauvre bougre dans la réalité. Cette première séquence aura comme intérêt, outre un premier effet gore réussi, de déjà installer certains de enjeux du métrage avec ces reflets semblant avoir une vie propre, ce qui permettra ensuite au réalisateur d'installer naturellement une certaine tension dès lors que ses protagonistes vont se retrouver face à la moindre glace.
Et justement, ce sera quasiment devant son miroir de salle de bains que nous allons faire connaissance avec le personnage principal, Ben Carson, un ancien policier suspendu suite à une bavure au cours de laquelle il a abattu un de ses collègues en mission d'infiltration et vivant chez sa sœur Angela. Ben se préparera à aller découvrir son nouveau travail de veilleur de nuit au "Mayflower" un ancien grand magasin de luxe fermé depuis un incendie criminel survenu quelques années auparavant, nous laissant de la sorte rapidement découvrir ce bâtiment imposant et déjà sinistre de l'extérieur, impression largement conforté lorsque Ben fera le tour du "propriétaire" en compagnie de Sapelli, son collègue de journée, puisque l'intérieur de l'endroit sera encore plus angoissant avec ses mannequins disposés ici ou là et crasseux car n'ayant pas été nettoyé depuis l'incendie. L'intrigue va également nous présenter la famille de Ben lorsqu'il ira voir son fils pour son anniversaire, nous laissant appréhender une situation plus que tendue avec son épouse n'ayant pas supporté la dépression alcoolique de Ben suite à la bavure.
Cette mise en situation restera classique pour avancer des protagonistes plutôt lisses et auxquels le spectateur aura quand même du mal à s'attacher et il faudra compter sur les séquences se déroulant à l'intérieur du "Mayflower" pour provoquer une tension évidente ponctuée de petits effets de surprise trop classiques (l'envol des pigeons, par exemple) avant que Ben ne soit à son tour victime des miroirs lui renvoyant dans un premier temps des reflets fantomatiques des victimes de l'incendie lors de séquences plus probantes mais quelque peu répétitives. Mais alors que l'intrigue semblera se diriger vers une voie toute tracée sur fond de "maison hantée", les miroirs vont faire une demande énigmatique à Ben, tandis que ses proches vont être eux aussi victimes de leur influence délétère.
Mais hélas le métrage utilisera souvent des ficelles trop grosses dans ses rebondissements, avec déjà les éléments communiqués post-mortem par l'ancien veilleur de nuit tué dans l'introduction, pour ensuite laisser Ben suivre un jeu de piste énigmatique résolu bien trop facilement par son statut d'ancien policier lui ouvrant bien des portes (sans compter le travail de sa femme à la morgue), tandis que certains développements pourront sembler tirés par les cheveux (la situation de l'ancien hôpital) pour en laisser d'autres largement sous-exploités (la prétendue possession de la fillette et son traitement à l'hôpital) qui amèneront l'intrigue vers un final très réussi visuellement et un twist final qui divisera certainement mais dont on ne pourra pas nier l'efficacité directe.
Face à ces petits défauts d'écriture du script, le réalisateur répondra avec une ambiance tendue omniprésente (les miroirs étant partout dans la vie courante, permettant d'avancer des apparitions attendues ou non), notamment au sein de cet édifice splendide et à lui seul glaçant, tandis que quelques fulgurances sanglantes remarquables viendront parsemer le film d'une volonté graphique étonnante dans ce contexte (la scène de la baignoire évidemment), pour même laisser quelques rapides flash-backs venir compléter cet élan visuel fort.
Par contre, les personnages demeureront superficiels à l'exception de Ben, ce qui n'aidera pas le spectateur à s'impliquer complètement dans l'intrigue (plombant ainsi de fait une partie du dernier acte, et heureusement justement que le personnage principal sera quant à lui bien travaillé et assez fouillé par donner envie de s'intéresser à ses problèmes. L'interprétation est convaincante, portée par un Kiefer Sutherland tout à fait à l'aise, et la mise en scène d'Alexandre Aja est adaptée aux situations pour parvenir à installer une réelle atmosphère tout en se servant parfaitement des possibilités offertes par ces miroirs. Les effets spéciaux sont probants, aussi bien pour les quelques plans gores réalistes que pour des maquillages réussis.
Donc, ce "Mirrors" offrira un bilan quand même mitigé à cause d'une intrigue trop facile mais parviendra quand même à se montrer captivant et à surprendre par quelques scènes remarquables baignant dans une atmosphère tendue !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans le moindre défaut visible.

La bande-son est appréciable avec une partition musicale qui saura s'adapter aux différentes situations.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1.5/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus animés ont un bon graphisme. Les bonus proposent quelques scènes coupées qui auraient eu leur place dans le métrage tandis que la fin alternative a bien fait de le rester, un making-of assez complet laissant intervenir l'équipe technique et artistique du film avec hélas un ton promotionnelle parfois trop flagrant laissant un autre petit documentaire venir s'axer sur la mythologie des miroirs avec une certaine redondance avec le making-of.

Le fourreau cartonné brillant et en relief reprendra à l'identique la jaquette qui avancera une affiche ayant un impact certain, tandis que le verso restera complet mais classique. Le disque avancera un autre visuel réussi avec ce miroir cassé présentant des reflets fantomatiques au point d'impact judicieusement positionné dans le trou central tout en n'étant guère gêné par des logos bien regroupés ou par des mentions plus que discrètes.


Note finale :

  (14.5/20)


Commentaires concernant cette critique

- le 06/07/2009 à 21:30 par flo001fg : Quel dommage que sur l'édition dvd, il n'y ait pas tous les bonus présents sur le Bluray...

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