CRITIQUE DVD

Nuit et brouillard au Japon est certainement le film le plus politique dans la filmographie de Nagisa Oshima. De manière très directe, le réalisateur ne se gêne pas pour critiquer la politique de son gouvernement par le biais de ses personnages.
Il traite aussi de nombreux thèmes comme l'engagement collectif ; le parti politique unique ; la liberté d'opinion qui est loin d'être totale.
Tout cela est astucieusement amené par le biais de flashbacks. On débute en 1960 et on remonte le temps ensuite à partir de 1953, revenir en 1960 lors du mariage puis lors des événements de juin 1960.
Nagisa Oshima réussit à donner une véritable dramatique à son film avec des décors pourtant minimalistes. En fait, par le simple jeu de lumière, Oshima montre le côté sombre de son pays. L'arbitraire est clairement dénoncé. L'espoir déçu des émeutes étudiantes peut se résumer dans cette phrase citée vers la fin du film : « Je désespère donc je suis ».
On appréciera donc le travail du directeur photo mais aussi bien évidemment l'écriture du film qui est particulièrement vindicative. Quant à la mise en scène, elle est excellente avec ces nombreux travellings qui mettent la responsabilité sur l'ensemble des personnages. Personne n'est tout blanc dans ces histoires. Ce que prouve d'ailleurs la fameuse scène avec le « traître » qui est vue selon différents points de vue.

L'image est très correcte.

Film visionable uniquement en version originale sous-titrée français. Le son en mono est clairement audible.

Hormis la bande annonce, on a droit à une série d'entretiens publiés au Japon en 2001 qui nous donnent des informations sur la mise en scène particulière d'Oshima dans ce film.

Boîtier amaray avec surétui. La jaquette comme le DVD sérigraphié représentent plusieurs des protagonistes du film, en noir et blanc.

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