Il y a cinquante ans, apparaissait sur les écrans de télévision aux Etats-Unis, une série culte « La quatrième dimension », chaque épisode était un petit bijou d’écriture, qui fait toujours frémir encore aujourd’hui.
Dans les années 80 (à la même époque que l’exportation de la série en France), sort un film en couleur réalisé par quatre grands maîtres du fantastique : John Landis, Steven Spielberg, Joe Dante et George Miller, les séquences indépendantes entres-elles (un peu à la manière de la série Master of Horror) durent plus ou moins une trentaine de minutes.
On commence le film, avec la séquence de John Landis, qui raconte l’histoire d’un homme raciste comme on en fait plus, qui se retrouve dans la peau d’un juif, pendant la seconde guerre mondiale, d’un noir avec le KKK et dans la peau d’un vietnamien pendant la guerre du Vietnam. Cette partie est décevante, car malgré une bonne idée, le scénario est très simpliste et facile, on dirait une séquence défouloir sur le racisme, mais sans apporter de la réflexion.
Steven Spielberg, prend la suite avec une partie, très poétique et enfantin, où des personnes âgées retrouvent leur enfance, une belle métaphore sur la vieillesse et la richesse de la vie.
Avec les deux dernières séquences, on attaque enfin, les choses sérieuses, celle de John Landis est intéressante avec ce jeune garçon qui rappelle quelque peu Damien, qui garde en otage sa famille et impose ses règles. Toutefois le coté trop cartoonesque, peut perturber.
La dernière séquence de George Miller est la plus intéressante et est la seule à vraiment valoir le coup, nous avons à faire à un homme en avion qui croit voir une créature détruire l’appareil. Ce scénario est vraiment angoissant et bien écrit.
Bref, on peut se demander de l’utilité d’avoir fait un tel film, les deux premières parties sont clairement en deçà de la série, la troisième peut figurer parmi la série et la dernière correspond à peu près à l’ambiance de la série.
Mais si vous voulez vraiment dépenser votre argent, achetez la série, dont ce film ne reflète pas la qualité.
Pour l’anecdote, on aura plaisir de retrouver dans le prologue et l’épilogue, Dan Akroyd.
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