Réalisé en 2006 par Night Shyamalan (Sixième sens ; Signes ; Incassable ; Le village), La jeune fille de l'eau permet à ce cinéaste de s'interroger sur la nature humaine. Dès le prologue, le spectateur comprend qu'il va avoir affaire à une sorte de conte moderne. Dès lors, il y a deux réactions possibles : soit on accroche soit on rejette en bloc ce film qui pourra apparaître aux yeux de certains comme bien niais.
De mon côté, j'ai plutôt apprécié ce film qui joue sur des valeurs nobles tels que l'entraide, l'amour de son prochain, l'importance d'être au sein d'un groupe, le fait que chacun ait à son niveau un rôle à jouer dans la vie. Il m'a semblé assez clair que ce film, qui pourra faire penser à Rencontres du troisième type, est le plus optimiste de Shyamalan. Sans avoir besoin de recourir à des effets spéciaux bien nombreux ou bien voyants (il se contente de créer une créature monstrueuse dans le rôle du méchant), Shyamalan distille dans son film une part de fantastique qui fait finalement partie du quotidien le plus banal.
Comme toujours très bien mis en scène et très bien photographié, le film est aussi à mon sens un des plus touchants de Shyamalan, avec Incassable.
Si le film manque peut-être un peu de rythme, notamment au début, et que les acteurs sont loin de "surnager", le film se suit tout de même avec un certain intérêt. Et puis sur ce coup-là, on n'a pas droit comme souvent chez Shyamalan à un twist final mais plutôt la conclusion logique de ce conte moderne.
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