Les Frères Cohen nous proposent une rencontre avec le Duc, une feinéasse finie, le branleur intergalacticale qui passe son temps à siroter des russes blancs et jouer au bowling. Son calme olympien à regarder un type se soulager sur son tapis frise le respect, cette erreur d'identité débouche sur une histoire irracontable où va s'entrecroiser une société composée de personnages hauts en couleur et surtout bas de plafond.
Joel Cohen une fois de plus ne fait pas vraiment dans le conventionnel, encore moins dans le grand public, il est clair que certains risquent de rester impassibles aux pitreries involontaires de ce cher Jeff Bridges. Pour les autres, certaines scènes sont à mourir de rire surtout dans le comique de situation, que ce soit ce mégot jeté négligemment par la vitre et qui rebondit sur les parties précieuses de ce cher duc et bien sur cette scène culte où il reçoit les cendres de son ami en plein visage.
Jeff Bridges est phénoménal, il réalise là un numéro d'acteur extraordinaire, jamais il ne cabotine, c'est vraiment du grand art ! John Goodman, en vétéran du Vietnam est énorme, ce fondu du bowling, très à cheval sur les principes et surtout sur les règles, n'hésite pas à sortir son flingue pour un joueur ayant franchi la ligne, lui ça fait déjà un petit moment qu'il la dépassée, une des répliques cultes le résume à merveille « Quand on a des amis comme ça, on a pas besoin d'avoir d'ennemis ». Derrière ce duo décapant, julianne Moore, Steve Buscemi, john Turturro ou sam elliott viennent apporter des munitions à cette comédie vraiment décapante. N'oublions pas la guest star, la voiture de ce cher Duc !
Les frères cohen réussissent un formidable strike, ce film s'apprécie un peu plus à chaque visionnage aidé il est vrai par un Jeff bridges énormissime. A déguster sans modération, sauf les russes blancs !
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