Quel gâchis, oui quel véritable gâchis de voir Joaquin Phoenix quitter le métier d’acteur pour faire du rap avec un look totalement méconnaissable, cassant son charisme légendaire, certains se demandent même s’il n’a pas perdu la raison.
Le cinéma va donc devoir se séparer d’un acteur qui était l’un des plus prometteurs de sa génération, ce film, le démontre bien.
Il joue le rôle de Bobby, un homme dont la vie souris, du moins en apparence, avec une très charmante copine (Eva Mendes) et un travail qui lui rapporte beaucoup d’argent, patron de boite de nuit. Mais on découvre un homme qui se cherche, il fait ce travail sans véritable passion, il est soumis à la drogue, mais pire, il se lie d’amitié avec des personnes dont il ne devrait pas, notamment à la famille du gérant de sa boite de nuit, qui appartiennent à la mafia russe.
On découvre un homme qui recherche avant tout, l’amour de son père et de son frère qui travaillent tous les deux à la police, c’est le vilain petit canard de la famille et on le lui fait ressentir à chaque occasion, jusqu’au moment, où il est plus ou moins obligé de servir d’indic devant choisir entre son travail et sa vie ou sa famille.
La psychologie du personnage est très détaillée, on regrettera, la façon un peu trop facile dont il choisira la police, on comprend que c’est en quelque sorte l’aboutissement de la reconnaissance de ses paires, mais ça semble une décision trop orientée, sans véritable choix.
La moralité du film, laisse également quelque peu à désirer, œil pour œil, dent pour dent.
Mais heureusement la scène finale avec les deux frères, clos de manière splendide, ce très bon polar.
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