J’ai toujours considéré depuis longtemps, qu’instruction, n’était pas forcément synonyme d’intelligence ou de culture, une personne sans le BAC est parfois plus intelligente et cultivée qu’une personne avec huit ans d’études après le BAC qui ne connaît que son domaine et qui finalement, ne s’est pas intéressé aux autres domaines possibles. Je l’ai toujours pensé !
Il suffit de voir en France, les réponses de « Qui veut gagner des millions ? », il s’avère qu’on peut être général dans l’armée et ne pas savoir que la lune tourne autour de la terre ou avoir Bac avec mention, très bien et ne pas connaître la grande muraille de Chine.
Ceci dit, il est totalement illusoire, de croire qu’un homme, qu’une personne issue d’un bidonville puisse uniquement par son vécu atteindre le dernier palier de ce célèbre jeu et devenir multimillionnaire, ce film est un doux rêve, un conte de fée, un mendiant devenant célèbre, riche et avec l’amour à la clef d’une très jolie femme.
Jamal est un enfant né dans les bidonvilles de Mumbai en Inde, il a connu pendant toute sa vie, toutes les pires choses possibles et imaginables, mais chaque moment traumatisant apportent une réponse aux questions du fameux jeu, et même les plus pointues, comme le nom de l’inventeur du Revolver ou le président américain qui se trouve sur le billet de cent dollars.
Danny Boyle, a fait de l’Inde, un pays des milles et une nuit, un pays démocratique qui bizarrement torture un innocent pour soupçon de tricherie, car pour eux, un pauvre, ne peut pas être intelligent ou cultivé, ce qui semble absolument disproportionné et peu crédible, on se croirait dans une geôle de Corée du Nord, simplement parce qu’il a répondu à des questions.
Mais en même temps, le réalisateur veut nous faire croire, dans le pays des castes, que sans instruction, aucune, sans lire, en ne faisant que de vivre, on puisse surpasser son statut social et atteindre les sommets autant supprimer l’éducation et l’école, dans ce cas là.
Ce film en fait également beaucoup trop, dans un pays de seulement un milliard d’habitants, Jamal arrive à retrouver sa bien-aimée plusieurs fois avec des laps de temps de plusieurs années et bien entendue elle est toujours amoureuse de lui et l’attend quoiqu’il arrive.
Cette vision occidentale, de rien on peut devenir tout, à conduit ce film à obtenir, pas moins de 8 Oscars et est devenu un phénomène.
Mais cette vision occidentale et ce fantasme dans un pays ou il est impossible de changer de statut à cause des castes, à conduit à des situations et des drames.
La petite actrice issue réellement des bidonvilles de Bombay, a cru pendant un moment avec les jolies robes pendant la cérémonie des Oscars qu’elle deviendrait célèbre, que sa situation n’allait plus jamais être la même. Mais hélas, la réalité est tout autre, son père a voulu la monnayer aux plus offrant, le gouvernement à détruit son bidonville et par conséquent sa maison, si l’on peut le nommer ainsi et surtout, elle est et elle reste toujours une fille vivant dans les bidonvilles, elle rêve de gloire, de richesse, mais hélas son avenir est plutôt sombre, la vie n’est pas aussi souriante que celle de Jamal, béni des dieux et extrêmement chanceux, les questions ont toujours eu un rapport avec sa vie.
On voit que ce film a été écrit pour les occidentaux et non pour les vrais Indiens, la ficelle est grosse, très grosse, l’ultime question en est la preuve, en France, cette question serait classée dans les deux premières, vu sa facilité (pour nous, il est vrai plus difficile pour des étrangers), et qui comme par hasard résonne tellement bien avec son vécu.
Un beau film, à voir pour rêver un peu, mais en aucun cas crédible.
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