La mode pendant les années 70, mis à part les couleurs chamarrées, était aux films catastrophes, on a eu des films comme « L’aventure du Poséidon », les Airports et surtout celui qui reste le galon du genre : « La tour infernale ».
Il fait dire que ce film tombe à pic, il y a tout juste un an, en 1973, était inauguré les Twins Tower les plus hautes tours du monde à l’époque.
Le réalisateur a imaginé, une tour imaginaire qui ressemble à tant d’autre et qui paraîtrait petite de nos jours, qui le jour de l’inauguration prend feux à cause de la cupidité humaine qui a négligé la sécurité, le complexe du Titanic en quelque sorte. Toujours plus grands, toujours plus hauts en défiant les risques éventuels.
Le scénario reste assez linéaire, une tour, un incendie, des gens à l’intérieur, mais la tour est suffisamment grande pour offrir de la matière pour 2h30 de pellicule.
Comme souvent, la bêtise humaine n’a pas de limite, on assiste à des scènes de paniques, à des gens défiants le bon-sens qui mettent leurs vies et celles des autres en danger.
Puis nous avons des petites histoires parallèles, avec des couples très amoureux, où on essaye de nous vendre des personnages très attachants, dont on ne souhaite pas leurs morts et d’autres très détestables dont on se dit « bien fait ! » lorsqu’ils s’écrasent sur le bitume. J’ai eu l’impression d’assister à un épisode de la croisière s’amuse, avec tous ces acteurs comme Fred Astaire qui séduit une charmante demoiselle (Faye Dunaway), ceci-dit ce charme suranné n’enlève rien à la puissance du film.
La tour infernale est l’un des derniers films qui réunit, tous les grands acteurs d’Hollywood, les étoiles du cinéma ou du music-hall, comme je disais, nous avons Fred Astaire, Faye Dunaway, Richard Chamberlain…mais surtout Steve McQueen et Paul Newman, les monstres du cinéma, qui jouent le chef des pompiers et l’architecte de la tour. Ils nous manquent.
Sans oublier le feu qui est omniprésent, le 11 septembre 2001, on a eu l’impression d’avoir un remake de ce film, tellement il s’est avéré visionnaire, un incendie qui se déclare au 81ème étage et qui condamne à une mort certaine ceux qui sont aux étages supérieurs.
La dernière phrase est même troublante, prédisant qu’un jour, dans une tour, il n’y aura pas 200 morts mais plus de 10.000 morts.
Le film a également le mérite de rendre hommage aux agents du feu d'une bien meilleure façon qu’un « World Trade Center » sorti dernièrement.
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