Michael Caton-Jones nous livre son robin des bois écossais, un ex voleur de bétail reconverti en éleveur et protecteur. Le métrage nous permet de visiter une fois de plus la merveilleuse écosse et ses Highlands, mais l'intrigue accuse quelques longueurs un peu trop hollywoodiennes.
Un Rob Roy droit comme un piquet face à un vil serpent anglais va constituer le seul intérêt dans un scénario vraiment trop faiblard. Le réalisateur essaye bien de nous immerger dans cette écosse début 18ème, le manque de dentifrice contraste bien avec les pots de chambre en argent, cependant on reste peu attaché au sort des personnages. Notre héros, bon mari, bon père de famille et bon ami contraste idéalement avec ce freluquet britannique toujours prêt à faire des courbettes ou des galipettes. Le bien contre le mal, le brave contre le fourbe, la générosité face à la malhonnêteté, tous les clichés utilisés à outrance frisent par moment la complaisance. La manière dont Eric Stoltz se fait détrousser laisse perplexe, mais il fallait bien trouver une raison pour amener ce duel final, encore faut-il attendre les 120 minutes pour l’atteindre. Tim Roth et ses mauvaises manières anglaises jouant dans "l'excessive attitude" se révèle au final le personnage le plus intéressant.
Ce Rob Roy derrière ses ficelles usées à la corde, manque singulièrement de panache et de rythme, la ballade écossaise et Tim Roth nous évite heureusement l’ennui.
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