Le futur proche. Le monde est surpeuplé. Pour palier à cette situation, l’Etat a créé la loi de l’enfant unique, mais en même temps, il est interdit d’avorter (oui, oui, c’est très logique).
Du coup, dès qu’une femme est enceinte de son deuxième enfant, ni une, ni deux, elle est envoyée en prison pour plusieurs années, voire à vie.
Le capitaine John Brennick et sa femme, essaieront de s’enfuir car ils n’ont pas respecté cette loi, c’est une honte, me direz-vous ! Oui mais non, car il faut savoir que leur précédent enfant est mort né, donc leur cause est noble, mais la loi est la loi, par conséquent ils sont envoyés tous deux dans… « The Fortress » pour une petite trentaine d’année.
A l’entrée de cette prison souterraine high-tech, on leur implante un « intestinateur » un petit engin qui se loge dans l’estomac et qui « intestine » lorsqu’on dépasse la ligne jaune ou ne respecte pas le règlement intérieur et qui explose lorsqu’on dépasse la ligne rouge ou qu’on déclenche une guerre intestine. Ne me demandez pas comment ça marche, ils ne le savent pas au-même, car la logique voudrait que ça s’évacue par les voies naturelles mais là non !
Cette prison avec des webcams partout est contrôlée par un directeur vicieux et obsédé, il est aidé par un ordinateur, sorte de HAL mais en féminin, avec une voix sensuelle un peu comme dans les gares de la SNCF.
Mais revenons à notre Christophe Lambert, d’emblée on le met dans une cellule avec quatre autres prisonniers dans un petit 8 m². On a un gentil latino-américain, un gentil noir, un fol excentrique mais sympa et le dur qui le met en garde, « ici celui qui fait la loi est « 187 », tu le reconnaîtras à ce chiffre tatoué sur le front ».
Après toute cette tension accumulée au cours de la journée, Christophe Lambert s’endort et fait des rêves érotiques, qui, coup du sort, sont vus par le directeur qui est à la limite de la masturbation, c’est vrai que normalement un homme normalement constitué ne fait pas de rêves érotiques alors qu’il vient de rentrer en prison, d’autant plus qu’il doit avoir l’estomac lourd avec cet intestinateur. Du coup ce directeur hésite à intestiner malgré les demandes répétées de l’ordinateur « Dois-je intestiner ? » Car il faut savoir qu’il est interdit d’avoir ces pensées en prison, même si c’est inconscient.
C’est après que ce film devient vraiment hilarant, jusqu’à maintenant c’était un amuse-bouche. C’est fou comme un homme avec le chiffre « 187 » tatoué sur le front (chiffre qui ne correspond pas à son QI mais à l’article de loi qui l’a envoyé en taule) frôle le ridicule, surtout si comme lui, il cabotine à fond.
A partir de ce moment là, ça part en vrille, les « intestinations sélectives » se poursuivent, bien entendu, il y a des morts des deux cotés, bien entendu, on a une collection de dialogues nanars et Christophe Lambert est très convaincant lorsque pendant une bonne partie du film il doit jouer un mec lobotomisé…
L’apothéose c’est la scène finale, c’est le grand n’importe quoi, à se demander pourquoi les femmes s’obstinent à accoucher en hôpital alors que même dans la pire des situations imaginables (cette scène est justement inimaginable, bravo les scénaristes), ça se fait tout seul, la nature est bien faite !!
Un bon nanar comme on les aime.
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