David Fincher décide à partir d'un lieu unique, de nous faire découvrir les joies de la claustrophobie au travers d'une mère et sa fille étant là au mauvais endroit et au mauvais moment.
Lors de la visite de cette maison, hormis l'espace disproportionné que représente l'habitation pour 2 personnes, l'accent est rapidement mis sur cette pièce bunker attenant à la chambre de meg, et il ne faut pas être devin pour comprendre que l'endroit va devenir la colonne vertébrale de la mise en scène.
Les personnages rapidement présentés, le soir même des cambrioleurs prennent possession de la demeure au terme d’un superbe plan séquence à la « Hitchcokienne » où visiblement ils viennent récupérer quelque chose de bien précis. C'est ainsi qu'une mère et sa fille se retrouvent enfermés dans ce refuge où les malfrats ne peuvent pénétrés.
La première heure nous régale de ce suspens tendu où l'on apprend qu'un des voleurs connait parfaitement le système de sécurité, c'est également le gentil de service. Car l'invité cagoulé de dernière minute, s'avère lui beaucoup plus empreint à récupérer ce qu'ils sont venus chercher à n'importe quel prix. Malheureusement une fois qu'on a fait le tour des personnages et du lieu, le scénario va commencer à s'enliser dans le grand guignolesque et ne nous épargnera pas les invraisemblances.
Jodie Foster tient bien la baraque, son jeu impeccable permet de repousser au maximum ces énormités scénaristiques dans lesquelles les thrillers sombrent hélas trop facilement. On découvre également Kristen Stewart accusant déjà une sérieuse présence pour un si jeune âge, un charisme qui se confirmera dans le déjà culte "Twilight". Forest Whitaker dans un jeu sobre symbolise un scénario désordonné par des prises de décisions contradictoires et surtout incohérentes.
Panic Room s'avère donc être une demi déception, car la tension savamment dosée dans sa première partie aidée par une jodie Foster impériale, s'évapore pour un final des plus ridicules qui nous laisse malheureusement sur notre faim.
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