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CRITIQUE DVD


LE GRAND SILENCE - EDITION 2008




Titre : Le grand silence - Edition 2008

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 15/11/2009

Cette critique a été visitée 113 fois. Aide

 

Editeur : StudioCanal
Année de sortie au cinéma : 1969
Date de sortie du DVD : 22/07/2008
Durée du film : 106 minutes


Résumé : Dans la province de l'Utah, aux États-Unis. Le froid extrême de cet hiver 1898 pousse hors-la-loi, bûcherons et paysans affamés à descendre des forêts et à piller les villages. Les chasseurs de primes abusent de cette situation. Le plus cruel d'entre eux se nomme Tigrero...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8.5/10)

Avec ce "Le grand silence", le réalisateur Sergio Corbucci va nous livrer une œuvre nihiliste au possible qui, bien que respectant les figures obligées du "western", prendra un malin plaisir à détourner ses thèmes en apparence classique pour faire preuve d'une noirceur absolue qui explosera dans un final inoubliable.
Le script va laisser un homme solitaire venir se dresser contre ses chasseurs de primes et leur chef qui profitent d'un hiver particulièrement rigoureux pour abattre des pauvres gens devenus par nécessité des hors-la-loi.
Dès sa séquence d'introduction, le métrage va surprendre en ayant pour décor ce paysage enneigé à mille lieues des traditionnelles étendues chauffées par le soleil, pour tout de suite mettre en scène son personnage principal, un cavalier solitaire, plus tard surnommé "Silence" qui va manquer de tomber dans une embuscade pour finalement réussir à abattre ses opposants, des chasseurs de primes, sous l'œil bienveillant d'une bande de pauvre gens éreintés par la faim et le froid qui vont le remercier de son geste, replaçant ainsi de fait le métrage dans le contexte de cet hiver 1898 qui fut terrible et obligea des honnêtes gens à se livrer au pillage pour trouver de al nourriture pour ainsi devenir la cible privilégiée de chasseurs de primes adeptes de la justice expéditive et uniquement intéressés par les primes. Cette première rencontre avec "Silence" se fera donc dans la violence puisqu'il n'hésitera pas à tuer ses adversaires et à exploser les pouces du seul survivant s'étant pourtant rendu, le privant dans l'avenir de la possibilité d'utiliser d'une arme, mais cela ne servira à rien puisque cet homme sera finalement abattu lui aussi par les hors-la-loi dans un esprit de vengeance clair.
Ensuite, le métrage va mettre en avant son autre protagoniste central, Tigrero, un chasseur de prime redouté de tous qui va faire preuve de sa malveillance en tuant avec un de ses camarades et de sang-froid un homme recherché. L'intrigue va alors continuer à se mettre en place, en laissant le Gouverneur de la région, désireux de rétablir l'ordre dans le but évident de se faire réélire en prévoyant une amnistie générale des pillards, envoyer un nouveau shérif à Snow Hill, cette ville sous la couple des chasseurs de primes. Et après quelques situations qui affineront la présentation de chacun, aussi bien de "Silence" qui vengera la mère de l'homme tué auparavant par Tigrero et son complice en abattant ce dernier, tandis que Tigrero montrera plus en avant son sadisme lors d'un quête de renseignement et que ce shérif maladroit envoyé par le Gouverneur aura bien du mal à rejoindre Snow Hill, en se faisant délester de son cheval par les pillards.
Le réalisateur orchestrera une première rencontre de ces trois individus qui vont se retrouver touts les trois dans la même diligence se rendant à Snow Hill, mais si une certaine tension restera palpable, aucune animosité ne s'en dégagera pour l'instant. Il faudra pour cela que "Silence" fasse la connaissance de Pauline, une jeune femme dont le mari vient d'être tué par Tigrero et qui va charger "Silence" de la venger elle aussi. Mais Tigrero sera bientôt informé de cet état de fait et refusera de céder à la provocation alors que le shérif va lui donner du fil à retordre en mettant surveillant de près ses activités.
Si l'intrigue globale du métrage pourra sembler assez classique avec une obligatoire vengeance et cet antagonisme entre les deux personnages principaux qui laissera se profiler un duel final après une première altercation terrible et magistralement orchestrée par Sergio Corbucci, ce dernier sortira régulièrement des sentiers battus dans bien des domaines.
En effet, déjà les personnages seront inhabituels, entre ce shérif beau parleur, maladroit mais décidé à honorer son statut en mettant des bâtons dans les roues de Tigrero, celui-ci étant avancé comme un "salaud" de la pire espèce qui n'hésitera pas à mentir pour arriver à ses fins ou à enfouir ses proies dans le neige pour les conserver en vue de la prime à toucher et pour qu'elles soient reconnaissables, tout en étant un adepte de "bons mots" sarcastiques à l'égard de ses victimes ou de leur entourage et enfin, "Silence" sera bien fade pour un héros en étant déjà muré dans un silence obligé par son statut de muet suite à un épisode de son passé que nous découvrirons lors d'un terrible flash-back qui expliquera également son engagement contre les chasseurs de primes, pour en plus ne faire preuve d'aucun charisme tout en ayant l'héroïsme tragique, pour ainsi paraître presque effacé au profit de ce Tigrero largement haut en couleurs.
Ensuite, les rebondissements trancheront par leur violence mais surtout par cet aspect nihiliste qui trouvera son point de non-retour lors d'un final abominable, d'une noirceur sans nom (au point que le producteur du film demanda à Sergio Corbucci de tourner une nouvelle issue au film plus traditionnelle pour l'exportation) et qui ne reculera devant aucune disparition de protagonistes pourtant représentants de l'Ordre ou tout simplement oeuvrant du côté de "Silence" et de Pauline, dont en plus la liaison aura de quoi surprendre, pour cette jeune femme uniquement au départ désireuse de venger son mari tué par Tigrero et qui tombera bien vite dans les bras de "Silence".
Mais cet ensemble restera largement réaliste, empreint de détails sur la vie de cette ville perdue dans cet hiver effroyable pour également avancer des personnages secondaires intéressants et même croustillants, tels ce Pollicut qui semblera tenir les rênes de la ville en étant aussi bien banquier qu'épicier pour en plus déterminer qui est hors-la-loi par son rôle de juge, ce dont il se servira à des fins peu respectables.
L'interprétation sera ici excellente, entre un Jean-Louis Trintignant certes quelque peu en retrait mais qui parviendra à faire passer ses émotions face à un Klaus Kinski impérial dans le rôle de Tigrero, laissant à Frank Wolff le soin d'apporter un peu d'humour avec le personnage du shérif. La mise en scène de Sergio Corbucci est largement adaptée, aussi bien pour magnifier ces décors enneigés que pour coller de très près à l'action, en ayant par exemple recours à des gros plans sur les visages des protagonistes.
Donc, ce "Le grand silence" restera un "western" plutôt atypique mais toujours prenant et surprenant régulièrement par sa noirceur inouïe qui aura largement de quoi choquer !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est juste parfois quelque peu floue.

La bande-son est convaincante, avec une partition mélancolique d'Ennio Morricone impactante.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (2/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus ont un bon graphisme. En bonus, on pourra consulter quelques filmographies, une galerie d'affiches du film, tandis qu'une présentation très intéressante du film par Jean-Pierre Dionnet servira de mise en bouche efficace, laissant par la suite le début et l'issue du métrage être disponibles avec un commentaire instructif, et enfin, on pourra visionner l'introduction française d'époque et ce petit laïus introductif et surtout cette fin alternative volontairement ridicule tournée à la demande du producteur et qui sera complètement absurde afin de ne pouvoir espérer venir remplacer l'issue voulue par Sergio Corbucci, ainsi qu'un documentaire au ton sarcastique assez déplaisant mais qui aura la particularité de proposer de passionnantes interviews de l'équipe du film.

L'affiche fait son petit effet, tandis que le verso est graphique et complet, le disque avançant un autre visuel remarquable et bien dans le ton de l'édition qui ne sera pas gêné par des logos et des mentions bien excentrés.
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Note finale :

  (16/20)


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