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CRITIQUE DVD


GODSPEED




Titre : Godspeed

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 08/12/2009

Cette critique a été visitée 419 fois. Aide

 

Editeur : Emylia
Année de sortie au cinéma : 2009
Date de sortie du DVD : 17/11/2009
Durée du film : 94 minutes


Résumé : La vie de Charlie Newman, guérisseur évangélique en Alaska, est brisée lorsque sa famille est sauvagement assassinée par des assaillants inconnus sans aucune raison apparente. Six mois plus tard, Charlie a abandonné son ancienne vie et passe ses journées d’été, ressemblant plus a un fantôme qu’à un homme. Mais alors, une mystérieuse jeune fille nommée Sarah monte en ville, à la recherche de Charlie. Va-t-elle devenir le lien pour les meurtres de sa famille ?
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8/10)

Bien que basé sur le thème classique de la vengeance ce "Godspeed" empruntera un chemin aussi tortueux qu'immersif pour s'interroger aussi bien sur la Foi que sur la notion de Bien et de Mal tout en fustigeant à demi-mot l'évangélisme et ses dérives avant de nous ramener à une réalité douloureuse, voir même amère lors d'un final dramatiquement fort et percutant.
Le script va laisser un guérisseur évangéliste ayant renié sa Foi suite au meurtre brutal de sa femme et de son fils se retrouver face aux assassins de ceux-ci.
Après un petit monologue en voix-off s'interrogeant sur la part de ténèbres installé au fin fond de chacun de nous et une très brève séquence suivant un homme pourchassé en pleine forêt, scène que l'on devinera sans aucun mal comme étant issue du final du film et destiné dans un concept classique à mettre d'entrée une certaine pression sur le spectateur, le métrage va nous présenter son personnage principal, Charlie, un guérisseur évangéliste que nous découvrirons en plein "travail" puisque ce sera devant un parterre de croyants qu'il va se livrer à un discours sur la Foi avant de tenter de guérir une vieille femme atteinte aux poumons qu'il va prendre dans ses bras, toujours en sermonnant l'assemblée, pour que finalement le vielle dame se sente beaucoup mieux après cette séance avortée par Charlie qui se sentira mal et saignera du nez. Cette séquence nous permettra également d'appréhender la femme de Charlie et leur fils, présents dans l'assistance, tandis que la caméra s'attardera aussi sur les visages de deux jeunes gens de façon certainement pas innocente.
Nous retrouverons alors Charlie chez lui, en compagnie de son fils pour un petit dialogue sur les étoiles et leur signification vis-à-vis de Dieu, laissant une discussion amère entre Charlie et Rebecca, son épouse, nous en apprendre plus sur leur relation désunie et sur le passé d'alcoolique de Charlie, celui-ci ne trouvant rien de mieux à faire que de laisser sa femme en plan pour aller rejoindre sa maîtresse. Mais pendant ce temps-là deux individus masqués vont faire irruption chez lui et poignarder sauvagement Rebecca avant que leur fils ne meure accidentellement, étouffé par le second assaillant. Bien qu'apparaissant au départ masqué, l'intrigue ne cherchera même pas à nous cacher l'identité des meurtriers qui vont une fois leur forfait accompli tomber le masque, relevant la visage des jeunes vus auparavant lors du numéro de Charlie.
Sans transition, le métrage va laisser passer six mois pour nous faire découvrir un Charlie bien différent, désormais barbu et négligé, vivant dans une caravane de petits boulots, complètement anéanti par la mort de sa famille et surtout aigri vis-à-vis de l'enquête, comme la visite d'un agent de l'autorité le confirmera. Le réalisateur ayant bien pris le temps de nous présenter ce personnage central du film, son changement radical d'attitude et de mode de vie sera effectif et même douloureux pour cet homme détruit par ce drame sordide et inexpliqué qui lui aura fait perdre la Foi. C'est dans ce contexte qu'un demoiselle, Sarah, va rentrer dans la vie de Charlie en s'incrustant auprès de lui, d'abord dans un café puis carrément dans sa caravane, dans le but de le supplier de venir en aide à son père, comme il l'avait fait quelques temps auparavant pour sa mère.
Charlie finira par accepter et se rendra donc en compagnie de Sarah chez elle où au lieu de rencontrer le père de celle-ci, se sera ses deux frères, Luke et Tim, qu'il découvrira lors d'une séquence tendue, puisque nous reconnaîtrons les tueurs de la famille de Charlie. Mais cette séquence forte ne le sera pas uniquement par le fait que les assassins découvririons eux aussi celui dont ils ont brisé la vie, mais par le statut de Luke qui sera en train d'haranguer quelques jeunes en imposant sa vision d'une Foi active et désireuse de changer le monde tel que nous le connaissons pour en plus fustiger les guérisseurs de façon à provoquer ouvertement Charlie.
La suite des événements nous réservera bien des surprises, pour bien entendu nous révéler la raison tragique ayant conduit les deux frères à devenir des meurtriers, mais surtout pour mettre en avant une certaine folie de ce Luke conquérant et dominateur qui exercera son pouvoir sur Tim et dans une moindre mesure sur Sarah, de manière totale dans un esprit de famille déplacé. Cette seconde partie du film, succédant à une mise en condition parfaite pour favoriser l'immersion du spectateur dans l'intrigue, ne sombrera pas dans la violence gratuite d'une vengeance simple et superficielle, pour au contraire aborder des thèmes ambigus (l'inceste forcé notamment) de manière frontale et impactante avant de verser un temps dans le "survival" de façon probante pour déboucher sur un final amer, triste et chargé d'amertume qui ne sera pas sans secouer le spectateur bousculé dans sa vision des choses.
Le principal atout du métrage résidera sans aucun doute dans ses protagonistes remarquablement travaillés, entre ce Charlie qui au départ aura tout d'un anti-héros lors de sa présentation, avec sa tendance alcoolique conjuguée à une relation adultère stérile et mal placée (Charlie ne quittera t-il pas sa femme en plein désarroi pour aller "faire un tour en ville"), pour rapidement provoquer l'empathie une fois le double meurtre commis, et le réalisateur aura l'intelligence de laisser cette partie du métrage se développer de manière intimiste et naturelle pour ainsi évoquer les doutes et la désillusion de cet être profondément désespéré et dégoûté de la vie qui pourtant retrouvera une certaine hargne bien légitime mais également éprouvante dans son aspect foncièrement malsain et destructeur lorsqu'il sera placé face à ses bourreaux. Mais les autres personnages seront également fouillés, entre Sarah qui se sera amouraché de Charlie lorsqu'elle l'a vu faire son numéro de guérisseur et qui devra confronter ses sentiments entre lui avec ceux ressenti pour ses frères et notamment Luke, qui de son côté offrira au métrage un protagoniste trouble, équivoque, manipulateur et froidement calculateur.
Si la violence du métrage restera essentiellement psychologique (avec par exemple le choc ressenti par Charlie quand il apprendra que Luke et Tim ont tué sa femme et son fils, pour une autre séquence remarquablement réussie par le réalisateur, tout comme ce final dramatiquement fort), l'aspect graphique ne sera pas pour autant complètement négligé pour nous assener quelques scènes violentes et crues qui elles aussi feront mal, très mal même puisque les coups portés le seront froidement et directement, sans fard et sans concession, avançant même quelques effets sanglants percutants et en tout cas jamais gratuits, loin de là.
L'interprétation servira le métrage de manière exemplaire avec des acteurs impliqués et au naturel touchant par un jeu toujours juste qui ne fera que renforcer le caractère immersif de l'intrigue, tandis que la mise en scène du réalisateur Robert Saitzyk sera efficace pour aussi bien mettre en avant les magnifiques décors naturels de l'Alaska où se déroule l'intrigue que pour rendre les phases d'action prenantes, tandis que la tension palpable accumulée qui accompagnera les temps forts du film sera remarquablement retranscrite. Les quelques effets spéciaux sanglants seront probants, réalistes et avancés de manière à servir l'intrigue et non comme une fin en soi, ce qui rendra leur caractère brutal encore plus marquant.
Donc ce "Godspeed" pourra s'apprécier comme une excellente surprise, détonante par sa façon de traiter un sujet classique et parfaitement agencé pour réussir à impliquer son spectateur dans ses événements dramatiques et douloureux !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette et sans défaut notable, même lors des séquences se déroulant dans la pénombre.

La bande-son sera probante avec une partition musicale adaptée et renforçant le climat du métrage.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0.5/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus animés ont un bon graphisme, mais seule la bande-annonce, accompagnée par celles d'autres titres de l'éditeur, sera disponible en bonus.

L'affiche a un impact certain, tandis que le verso est complet mais plutôt classique. Le disque réintroduira l'affiche de belle manière, avec des logos et des mentions discrets.
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Note finale :

  (14/20)


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